À un moment où l’épidémie de peste ne cesse de se propager à Madagascar, les activités des entreprises mauriciennes dans la Grande île sont suivies de près. Y a-t-il un impact sur les opérations de ces entreprises ? Quelles sont les mesures qui sont prises pour faire face à cette situation? Le point.
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«Il y a une légère perturbation des activités. Mais la situation n’est pas autant critique qu’on pourrait l’imaginer », selon Denis Gourdin, directeur d’Athena Training and Consulting Ltd. Actuellement, deux de ses employés sont à Madagascar pour prodiguer des cours de formation du personnel appelé à travailler dans les centres d’appels et dans les entreprises de services. « Nous prenons les précautions de base et un médecin a été posté à Madagascar, prêt à intervenir en cas d’alerte. » Il avance toutefois qu’il a dû annuler les visites prévues en novembre. « Nous faisons des formations pour le grand public et nous sommes obligés de mettre un frein à ce type d’interventions. À Madagascar, les autorités découragent les rassemblements et notre métier consiste à réunir des gens dans une salle pour la formation. Cela complique un peu notre mode de fonctionnement », explique le directeur de la compagnie mauricienne basée à Madagascar.
Concernant le secteur du textile, Ajay Beedassee, directeur de GNP Wear Ltd, avance que les opérations sur la Grande île est business as usual. « Il n’y a aucun impact sur le nombre de pièces écoulées sur le marché malgache. » La compagnie Eclosia emploie environ 600 personnes à Madagascar, dont une dizaine d’expatriés. « À Madagascar, nous sommes présents dans plusieurs secteurs. Ils sont essentiellement l’aviculture et l’alimentation animale », relève Gérard Boullé, COO d’Eclosia. L’épidémie n’a pas eu d’icidence sur les opérations pour le moment, selon lui.
« Il est clair néanmoins que nous sommes dans un contexte particulier et que nous passons beaucoup de temps à gérer ce moment difficile. » Gérard Boullé avance aussi qu’après la propagation de l’épidémie de peste, une cellule de crise a été mise en place. Des réunions quotidiennes ont lieu au niveau de chaque site d’opérations pour un suivi de la situation. « Nous nous assurons d’informer au mieux nos équipes sur l’évolution de l’épidémie et des précautions à prendre. » Pour cela, chaque entreprise est appelée à adopter un mode de gestion des opérations, en tenant compte des spécificités de l’entreprise. Par exemple, adoption de moyens de déplacement des employés, désinfection régulière des sites, contrôles préventifs d’accès aux sites.
Si la situation persiste…
Denis Gourdin souligne qu’il a une mission qui se termine mi-novembre. « Je peux confirmer que toutes les précautions sont prises pour ne rien laisser au hasard. Mais nous suivons la situation de près et au moindre signal d’une détérioration de la situation, nous prévoyons un rapatriement rapide de nos compatrtiotes. D’ailleurs, un budget est prévu à cet effet. » Pour sa part, Gérard Boullé avance que sa compagnie est en contact permanent avec les équipes sur place. « Nous prendrons avec eux les mesures nécessaires, si la situation l’exige. »
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