Épidémie de dengue à La Réunion : les contrôles renforcés à Maurice 

Les autorités mauriciennes ont rehaussé les mesures de prévention à l’aéroport de Plaisance ainsi qu’au port depuis que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a tiré la sonnette d’alarme sur l’épidémie de dengue qui sévit à l’île de La Réunion. Ceci s’explique par le fait qu’environ 800 passagers transitent quotidiennement entre les deux îles et que l’OMS a qualifié cette épidémie de « sans précédent ». 

1 816 cas autochtones ont été enregistrés à l’île sœur entre le 1er janvier et le 23 avril alors que rien que dans la seule semaine précédant le 23 avril, 428 cas probables et avérés ont été signalés. Comparativement, il y a eu moins de cent cas pour toute l’année 2017. Cinquante hospitalisations consécutives à des cas de dengue ont déjà été recensées dans l’île depuis le début de l’année, contre douze pour l’ensemble de l’année 2017. 

« La Réunion est une destination touristique prisée et la probabilité d’introduction du virus de la dengue dans des pays tiers se trouve aggravée par l’épidémie actuelle », fait ressortir l’OMS. Faute d’autorisation de mise sur le marché en Europe, le vaccin contre la dengue Dengvaxia n’est pas autorisé à La Réunion, pas plus que dans l’ensemble des territoires français d’outre-mer, alors que la Martinique, la Guyane ou la Guadeloupe sont durement affectés.

La question s’est toutefois posée de le recommander avant l’octroi de cette autorisation. Une question balayée en octobre 2016 par le Haut Conseil de la santé publique, en raison du risque de développer une forme grave de la dengue chez certaines personnes qui n’avaient pas été exposées auparavant à la maladie.

Le virus de la dengue, transmis par les moustiques tigre qui est également vecteur du chikungunya et du zika, se propage dans de nombreuses régions du monde. Il affecte des centaines de millions de personnes et en tue environ 20 000 par an, souligne le quotidien français Le Monde.