Entreprises publiques : les actionnaires de MK exigent des mesures de l’État

« Le temps presse. Nous demandons au gouvernement d’effectuer un constat en profondeur et de prendre les actions qui s’imposent pour sauver Air Mauritius, non pas en injectant uniquement de l’argent pour sa survie, sans poser des questions. » Tel est le postulat de la Listed Companies’ Minority Shareholders Association, exprimé par Raj Ramlugun, secrétaire du regroupement.

Face à la presse le jeudi 7 mars à Port-Louis, Raj Ramlugun et Awadh Balluck, président de l’association, ont passé en revue la situation au sein de la compagnie nationale d’aviation. Un rassemblement est prévu ce samedi à Réduit, pour que tous les partenaires d’Air Mauritius, tant à l’intérieur de la compagnie et en externe, puisse venir s’exprimer.

Dans une déclaration à Radio Plus, Raj Ramlugun a indiqué que l’association est disposée à apporter sa collaboration. Le regroupement a d’ailleurs sollicité un rendez-vous avec le gouvernement pour partager son constat et appréhension. En attendant, il a indiqué que le Premier ministre Pravind Jugnauth pourrait venir au rassemblement de samedi et rassurer la population sur les décisions qu’il compte prendre.

Les critiques à l’encontre de la direction et l’État (actionnaire majoritaire d’Air Mauritius) fusent après la publication du bilan financier de la compagnie listée en Bourse. Pour les neuf premiers mois de l’année financière 2018/2019, Air Mauritius a annoncé des pertes d’environ un milliard de roupies.

« On ne peut pas dire qu’on remontera la pente. Il faut mettre de l’ordre une bonne fois pour toute, » a-t-il dit. « (…) Nous devons être en mesure de responsabiliser les gens qui viennent à la tête des entreprises » pour lesquels leur « survie personnelle » et « le plaisir de plaire au maître qui passent avant tout. »

Poursuivant son argumentaire, Raj Ramlugun a indiqué qu’on ne devrait pas analyser la performance d’Air Mauritius en isolation. Car beaucoup de compagnies vivent du business avec Air Mauritius.