Entreprises : la DBM amorce sa relance avec de nouveaux parcs industriels

Après presque trois ans à mettre de l’ordre dans ses comptes, la Development Bank of Mauritius revient à son objectif premier qui est d’aider les entreprises. Elle est à la recherche de l’oiseau rare pour lui donner une nouvelle orientation.

La Development Bank of Mauritius (DBM) compte augmenter le nombre de zones industrielles sous sa gestion. La semaine écoulée, elle a enclenché les procédures pour la construction d’un parc industriel à Plaine-Magnien. D’une superficie de 4 550 mètres carrés, le parc sera destiné aux petites et moyennes entreprises. Un projet similaire devrait se concrétiser à Vuillemin, Quartier-Militaire. Les nouvelles infrastructures s’ajouteront aux sept parcs qui existent déjà, dont la superficie totalise environ 140 000 mètres carrés.

Parallèlement, la DBM est engagée dans des pourparlers pour que deux zones industrielles, présentement sous la tutelle de Landscope (Mauritius) Limited, passent sous sa gestion.
« Nous avons des clients qui ont des idées et le savoir-faire. Ils sont à la recherche d’emplacements pour lancer leurs entreprises. Avec les parcs industriels, nous comblons ce manque en leur offrant des espaces à des tarifs favorables », a fait ressortir Anand Babbea, président du conseil d’administration de la DBM dans un entretien le lundi 20 novembre.

L’annonce du projet de Plaine-Magnien coïncide avec la normalisation des activités de la DBM. Vouée à fermer ses portes et croulant sous les mauvaises créances en 2014, la DBM a pu redresser la barre.

Selon Anand Babbea, nommé à ce poste en mars 2017, un montant de Rs 3 milliards a été recouvré. Pour l’année financière se terminant au 30 juin, la direction s’attend à une amélioration de ses finances. Les profits devraient être supérieurs à ceux réalisés lors de la précédente période. Parallèlement, la DBM, qui compte six succursales à Maurice et à Rodrigues, a rétabli un dialogue constructif et rassurant avec ses 220 employés sur la pérennité de ses activités.

« La DBM est dans une phase de changement d’orientation. Après ces trois années, nous nous concentrons sur l’octroi de financement pour des projets de qualité. Au lieu de nous concentrer sur de gros projets, on met l’accent sur les petites et moyennes entreprises », a expliqué Anand Babbea. Et de poursuivre : « Je ne veux pas que les gens croient que c’est facile de prendre des emprunts de la DBM et de ne pas les rembourser. Nous octroierons des prêts à ceux qui ont de bons projets et répondent aux normes. »

La banque, créée en 1936, retrouve donc ses automatismes de soutien au développement. Et pour mener à bien ces objectifs, son conseil d’administration est à la recherche d’un nouveau directeur exécutif. Le présent titulaire au poste, Bardwazsingh Jokhoo, part à la retraite.

« Le plus important pour moi est d’avoir une personne ayant une vision et pouvant mettre à exécution la stratégie du Board, qui puisse travailler en équipe et qui maîtrise le concept de bonne gouvernance. De plus, la personne doit connaître l’historique de la DBM et son rôle aujourd’hui », a ajouté Anand Babbea.