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Entrepreneurs et sportifs : ces mordus des Jeux des Îles

Entrepreneurs et sportifs
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Sous leur casquette d’entrepreneur, ils ont enfilé leur maillot de sportif. À l’heure des Jeux des Îles, ces entrepreneurs nous livrent leurs meilleurs souvenirs des Jeux tout en encourageant les athlètes mauriciens à faire de leur mieux.

Jacqueline Khadun -  76 ans, entrepreneure et vice-championne de tennis : «Je vais suivre toutes les épreuves»

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Jacqueline Khadun a été vice-championne de Maurice pour le tennis en fauteuil pendant 11 ans.

Ce que les Jeux des Îles représentent pour elle : Les Jeux des Îles c’est un grand événement. Je n’y ai jamais participé, mais je suis contente de voir les autres participer.

Comment compte-t-elle vivre cet événement ? : Tout comme je ne rate aucun match de football (Ndlr : Manchester est son équipe favorite), je vais suivre le programme des Jeux à la télévision. Je ne suis pas trop à l’aise quand il y a des grandes foules.

Les disciplines sportives qu’elle ne compte pas rater : Toutes les épreuves sans aucune distinction. J’adore le sport !

Ses meilleurs souvenirs des Jeux des Îles : Les Jeux des Îles de 85 quand j’ai eu l’occasion de porter le flambeau dans la région de Mahébourg. Une occasion qui s’est renouvelée cette année aussi (Ndlr : elle a porté le flambeau le lundi 8 juillet dans la région de Mahébourg.

Ses pronostics sur les Jeux : Maurice est bien partie pour ramener des médailles d’or et pour sortir vainqueur des Jeux.

Ces athlètes qu’elle compte soutenir : Les basketteurs et ceux qui font de l’athlétisme en fauteuil roulant.

Ses conseils et mots d’encouragement pour les athlètes : Allez Maurice et bonne chance ! Que les jeunes s’inspirent de cet événement pour faire du sport afin de ne pas prendre de mauvais chemins.

Une handisportive accomplie

Elle transpire la joie de vivre. Pourtant, la vie n’a pas été tendre envers elle. Alors qu’elle est tout juste un nourrisson – elle a alors 15 mois - elle devient infirme à la suite d’une maladie, la polio. Depuis, elle marche avec difficulté, soit en se soutenant avec deux cannes, mais le plus souvent, elle se déplace en fauteuil roulant. Un handicap qui ne « l’empêchera pas de vivre », comme elle le dit elle-même. D’ailleurs, du haut de ses 76 ans, Jacqueline Khadun a une vie bien remplie. Elle a travaillé comme machiniste dans une usine textile avant de travailler dans un hôtel  (Ndlr : elle y faisait la couture et le repassage) avant de se mettre à son propre compte il y a de cela une quinzaine d’années.

« Au début, je faisais de la couture pour moi-même ou pour la famille. Et puis, un jour, j’ai décidé de me lancer à mon propre compte », relate-t-elle. Elle fabrique des bougies, actuellement pour ceux qui font leur Première communion, mais fait aussi de la couture (Ndlr : lors de notre entretien, elle brodait un tapis de noces).

Derrière sa casquette de femme entrepreneure, Jacqueline Khadun est également une sportive assidue grâce à sa rencontre avec son grand ami Jean-Claude. « J’ai d’abord pratiqué la natation. J’ai même représenté Maurice aux Jeux du Commonwealth en 2002 », indique-t-elle. Après la natation, elle se lance dans le basket-ball. Elle fera aussi du tennis de table, remportant à deux reprises une médaille d’argent lors des compétitions nationales. Ces dernières années, elle pratique du tennis. Elle a, d’ailleurs, été vice-championne de Maurice pour le tennis en fauteuil pendant 11 ans. Ce n’est que l’année dernière, soit à l’âge de 75 ans, qu’elle a arrêté la compétition de tennis au niveau national. « J’ai décidé d’arrêter en raison de mon âge et pour laisser la place aux autres », souligne-t-elle. Mais, elle n’a pas arrêté le sport pour autant. Elle s’entraîne d’ailleurs chaque mardi au tennis. Un moyen de rester en forme et en bonne santé.


Guianee Boodhun - Fonctionnaire et coach sportif : «Foncez les gars, portez bien haut notre quadricolore !»

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Guianee Boodhun (à gauche), en compagnie de sa meilleure amie, Fawzia.

Guianee Boodhun, fonctionnaire et coach sportif, vit et respire le sport.  Elle trépigne d’impatience pour pouvoir suivre les Jeux des Îles. « C’est une fierté pour la population que les Jeux des Îles se tiennent à Maurice. C’est un événement unique à ne pas rater. C’est aussi un moment spécial à partager avec la famille et les amis, mais également la possibilité pour les jeunes d’exprimer leur talent ». Elle compte, d’ailleurs, passer ses week-ends à regarder les épreuves à la télé ou sur place si l’occasion se présente et à suivre l’actualité des Jeux sur les réseaux sociaux.

En attendant, elle plonge dans ses souvenirs. Elle se souvient, notamment des Jeux des Îles où les héros nationaux, à savoir Éric Milazar, Stéphane Buckland, Bruno Julie, avaient participé. « Je me rappelle d’ailleurs que Bruno Julie était passé au ministère juste après les Jeux. Nous avons tous fait des photos avec lui. J’ai, d’ailleurs gardé, jalousement la photo à la maison », confie-t-elle en éclatant de rire.

Envisage-t-elle cette année de suivre certains athlètes ou certaines disciplines en particulier ? « J’aime toutes les disciplines, l’important, c’est de soutenir tous nos athlètes. Ils méritent tous de gagner. Ils ont bossé très dur pour cela. D’ailleurs, arriver à leur niveau n’est pas donné à tout le monde. Alors, foncez les gars, portez bien haut notre quadricolore ! Nous sommes tous derrière vous ! », avance-t-elle. 

Profil minute

Fonctionnaire depuis 23 ans, Guianee Boodhun est une mordue du sport. Au collège, elle s’adonnait à plusieurs disciplines et a même participé à plusieurs épreuves aux intercollèges. Une passion qui ne fera que grandir au fil des années. Après avoir intégré le monde du travail, elle a commencé à faire de l’aérobic, du Tae-Bo ou encore du Step. Tous les matins, elle s’adonnait à la marche en compagnie de sa belle –mère et se rendait plusieurs fois par semaine à la gym. « Mes coaches ont vu que j’avais du potentiel pour donner des cours de fitness. Ce qui m’a motivée à suivre des formations dans ce sens », relate-t-elle. Une fois ses certificats en poche, elle obtient l’aval du ministère afin de pouvoir donner des cours de Zumba aux enfants et aux adultes, mais également des cours de Pilates, de Stretching  et de Steps. Aujourd’hui, cette mère de famille et coach de Fitness accomplie dispense des cours après les heures de bureau et durant les week-ends dans divers centres et gyms à travers l’île, mais aussi pour le compte du gouvernement, notamment pour le Public Officer’s Welfare Council.


Abdel Ruhomutally Managing Director de GFA Insurance : «Que les meilleurs gagnent !»

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Abdel Ruhomutally va à la gym trois fois par semaine et il fait du VTT le dimanche avec des amis.

Ce que les Jeux des Îles représentent pour lui : C’est une grande fierté en tant que Mauricien que les Jeux des Îles aient lieu dans le pays.

Comment compte-t-il vivre cet événement ? : Si j’arrive à dénicher des billets, j’irai assister aux matchs de boxe et de football. Au niveau de l’entreprise, nous comptons aussi célébrer à notre façon. On compte décorer nos bureaux et nos succursales aux couleurs des Jeux.

Les disciplines sportives qu’il ne compte pas rater : Le football, la boxe et le tennis de table. Le tennis de table est mon sport favori. Je suis parallèlement un passionné du ballon rond ainsi que des arts martiaux et des sports de combat.

Ses meilleurs souvenirs des Jeux des Îles : C’était à l’époque où j’étais au collège dans les années fin 80. Comme je suis un fan invétéré de foot, je suivais les matchs ainsi que les joueurs de Sunrise et de Fire Brigade. Ce sont des moments inoubliables.

Ses pronostics sur les Jeux : Je n’ai pas de pronostic, mais j’aimerai que Maurice gagne.

Ces athlètes qu’il compte soutenir : Les boxeurs. Allez les gars !

Ses conseils et mots d’encouragement pour les athlètes : Faites de votre mieux pour votre pays. Ce sera une grande fierté si on gagne surtout que les Jeux se déroulent à Maurice. Qu’on reste dans le fair play, que les athlètes fassent de leur mieux et que les meilleurs gagnent.  

L’assureur fan de foot et d’arts martiaux

Après des études en Angleterre, Abdel Ruhomutally retourne à Maurice en 2001 pour intégrer la compagnie fondée par son père, Alaoud Ruhomutally, en 1997. À l’époque, GFA Insurance brassait un chiffre d’affaires de Rs 20 millions. Aujourd’hui, la compagnie a atteint sa vitesse de croisière. Avec un chiffre d’affaires de Rs 190 millions, GFA Insurance, qui compte une centaine d’employés, a plus de 50 000 clients et assure 12 % de la flotte des véhicules sur nos routes. S’il gère l’entreprise d’une main de maître, Abdel Ruhomutally pratique, en parallèle, du sport.

Une passion qui remonte à son adolescence. Au collège, il a participé à plusieurs compétitions. Le football, le volley-ball, le basket-ball ou encore le tennis de table, rien ne lui fait peur. D’ailleurs, sa matière préférée à l’école était la Physical Education. Une passion qu’il a transmise à ses deux fils Ayman (12 ans) et Aqeel (10 ans). Ces derniers font, d’ailleurs, du karaté depuis quelques années. « Leur sensei Nazir Hossenkhan du Saint-Pierre Kyokushin Club m’a invité un jour à faire du karaté aussi. Deux ans plus tard, j’ai participé à un tournoi où j’ai même été finaliste (Ndlr : il a une ceinture orange et ses fils ont chacun une ceinture verte) », indique-t-il. S’il ne fait plus de karaté aujourd’hui, Abdel Ruhomutally va à la gym trois fois par semaine et il fait du VTT le dimanche avec des amis, car, pour lui, « avoir un esprit sain dans un corps sain » est, non seulement, une devise, mais aussi sa manière de vivre.


Lawrence Wong Directeur de La Trobe Ltd : «Transmettre la fièvre des Jeux des Îles à mes trois enfants»

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Lawrence Wong pratique le cycliste depuis une douzaine d’années.

Ce que les Jeux des Îles représentent pour lui : Comme je suis le président de la Fédération mauricienne de cyclisme, je suis entièrement impliqué dans les Jeux des Îles. Cela fait trois que nous nous préparons à atteindre un niveau supérieur. Les jeunes athlètes ont fait beaucoup de sacrifices. Il y a eu beaucoup d’investissement. Nous espérons et nous ferons tout pour avoir les meilleurs résultats possibles. Les athlètes s’entraînent non seulement pour les Jeux des Îles, mais aussi pour après les Jeux.

Comment compte-t-il vivre cet événement ? : Je serais aux côtés des athlètes. Je compte transmettre la fièvre des Jeux des Îles à mes trois enfants : Eva (10 ans), Kaël (5 ans) et Andreas (2 ans). Je serais présent presque tous les jours non seulement pour suivre le cyclisme, mais aussi d’autres épreuves. Je serais présent, avec ma famille, à la cérémonie d’ouverture et de clôture.

La discipline sportive qu’il ne compte pas rater : Le cyclisme, bien sûr. Je suis obligé (rires). Je ne compte pas rater la finale de football. J’étais dans les gradins lors de la finale de 1985 et celle de 2003. C’était des moments extraordinaires pour le foot. J’espère y assister une troisième fois.

Ses meilleurs souvenirs des Jeux des Îles : Quand j’étais enfant, j’ai assisté à la demi-finale de football entre Maurice et Madagascar en 1985. C’était un grand moment pour le sport mauricien. Il y a aussi la médaille d’or de Yannick Lincoln en 2015 sur la course en ligne à la Réunion. À l’époque, je venais de prendre la présidence de la Fédération de cyclisme. On s’est beaucoup investi. Il y avait pas mal de pression, mais cela valait la peine.

Ses pronostics sur les Jeux : Pour ce que je sais, jamais autant de moyens ont été mis derrière les athlètes pour les Jeux des Îles.  Les athlètes mauriciens en sont conscients et on espère concrétiser tous ces investissements en des bons résultats. C’est difficile de donner un pronostic. Le travail a été fait. Attendons voir ce que cela donne !

Ces athlètes qu’il compte soutenir : Tous les athlètes mauriciens, mais surtout les cyclistes.

Ses conseils et mots d’encouragement pour les athlètes : Allez Maurice ! Tous les Mauriciens sont de tout cœur avec vous. 

Il a été champion des vétérans en cyclisme en 2018

18 ans plus tôt. Lawrence Wong fonde La Trobe Ltd. C’est une entreprise spécialisée dans l’agro-alimentaire, connue pour produire les jus de fruits Nature’s Juice ou encore pour fournir sur le marché local le lait Snowy. La compagnie emploie une centaine de personnes et brasse un chiffre d’affaires de Rs 350 millions. Mais, Lawrence Wong n’est pas que businessman. C’est un cycliste, une discipline qu’il pratique depuis une douzaine d’années. « J’ai gagné pas mal de VTT et des courses à étapes que je fais par plaisir », souligne-t-il. Il est, d’ailleurs, le champion de route cycliste des vétérans. Un titre qu’il a obtenu en 2018. Il est également président de la Fédération mauricienne de cyclisme depuis 2015.

 

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