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Entrepreneuriat - Veroonah Soowember : artiste et entrepreneure dans l’âme

Veroonah Soowember L’entrepreneure - Veroonah Soowember et ses tableaux.

Utiliser à bon escient sa créativité et son talent. C’est ce que Veroonah Soowember, 43 ans, a su exploiter afin d’élargir ses possibilités d’autonomisation financière. Entre peintures sur toile, sur papier et sur bois ou encore ses créations de canevas, l’entrepreneure s’aventure en tant qu’autodidacte. Elle revient sur son parcours.

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Certaines personnes, qui ont l’art inscrit dans les gènes, n’ont pas besoin de suivre une myriade de formations pour laisser parler leur talent. Veroonah Soowember en fait partie. Dès son plus jeune âge, elle a su mettre en avant son talent d’artiste pour gagner sa vie.

Son amour pour l’art et la peinture n’est pas né d’hier. À 17 ans, alors étudiante au collège Patten à Rose-Hill, Veroonah s’est mise à créer des cartes de vœux. « Ce sont des cartes que j’ai commencé à commercialiser à des quantités minimes au début », confie Veroonah.

Ne voulant pas s’arrêter en si bon chemin, cette dernière décide, après les bancs de l’école, de se mettre à son propre compte. À partir de là, elle commence à vendre ses propres créations aux Mauriciens. Son endroit de prédilection : le Caudan Waterfront, une place de choix avec la fréquentation des Mauriciens aussi bien que des touristes.

Conflits obligent, Veroonah a été contrainte de se délocaliser et revenir à son domicile. « Cela ne m’a pas tant perturbée, car j’avais déjà mes clients mauriciens et surtout des Réunionnais qui ont continué à faire appel à moi », explique-t-elle.

Comment évolue-t-on dans ce métier d’artiste et d’entrepreneure ? Veroonah explique qu’il faut faire preuve de beaucoup de patience. Certaines œuvres requièrent des heures voire des jours de travail. D’ailleurs, par faute de temps, celle qui donnait des cours de peinture aux élèves de la Form IV et de HSC a dû y mettre un terme pour se consacrer à ses commandes, notamment ses canevas.

Pour pouvoir avancer, Veroonah précise qu’il est impératif d’avoir une grande confiance en soi, surtout quand on travaille seul. « Le métier comporte à coup sûr des hauts et des bas. Si on n’a pas un mental d’acier, il est difficile d’avancer, notamment quand les clients se font rares », explique l’entrepreneure. 

Ce qui est intéressant, dit-elle, c’est de voir l’évolution des demandes des clients. Celles-ci évoluent en fonction de la technologie. « Auparavant, les gens achetaient des cartes de vœux pour offrir lors de diverses occasions. Maintenant, il suffit d’envoyer des messages pour souhaiter nos vœux. »

C’est ainsi que ses cartes de vœux trouvent moins de preneurs, comparé à dix ans de cela. Si bien que Veroonah a dû se réinventer pour séduire la clientèle. Aujourd’hui, parmi ses propositions, nous retrouvons des dessins personnalisés sur T-shirt, céramique, toile, papier ou encore des travaux de canevas.

Les oeuvres de Veroonah sont exposées dans des foires, notamment celles organisées par le National Women Entrepreneur Council (NWEC). Pour l’heure, l’entrepreneure souhaite augmenter ses ventes. « Dans l’idéal, je compte contracter un emprunt qui puisse me permettre d’acheter des matériaux : chevalet, peinture, toile et autres, en grande quantité afin de pouvoir exposer mes tableaux dans une galerie ». Ce n’est qu’à ce moment qu’elle pourra tirer profit de la vente de ses tableaux, conclut-elle.

 

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