La foire des petites et moyennes entreprises a été inaugurée vendredi par le ministre Sunil Bholah. Elle restera ouverte jusqu’à dimanche après-midi. Radio Plus est le partenaire média de l’événement.
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Produits textiles, horticoles et alimentaires, ainsi que pyrographies… Autant d’objets artisanaux qu’exposent 150 petits entrepreneurs sur le front de mer sir Gaëtan Duval
à Mahébourg.
Sunil Bholah, ministre des petites et moyennes entreprises (PME), a affirmé que le gouvernement accordera les facilités voulues aux opérateurs pour faire de l’entrepreneuriat un pilier de l’économie. « Nous voulons aider les entrepreneurs qui prennent des risques. Ils bénéficieront du financement nécessaire, d’une formation et de l’expertise voulue pour pouvoir exporter leurs produits. »
Le ministre a ajouté que dès la semaine prochaine, un comité ministériel se réunira pour se pencher sur la mise en application des propositions du 10 Years Plan for SME. « Ce plan assurera l’avenir des petits et moyens entrepreneurs. » Le ministre a encouragé les PME à tirer le maximum des formations et du service-conseil offerts par la Small & Medium Development Authority (Smeda).
De son côté, Mahen Jhugroo, ministre des Administrations régionales, a salué la qualité du travail effectué par les entrepreneurs. « Je consulterai les maires et les présidents de conseil de district pour voir comment organiser des foires similaires dans les villes et villages. Les entrepreneurs auront l’occasion d’exposer et de vendre davantage
leurs produits. »
Le Parliamentary Private Secretary Bobby Hurreeram a, lui, encouragé les PME à donner le meilleur d’elles-mêmes : « Le gouvernement veut faire de l’entrepreneuriat l’épine dorsale de l’économie. C’est un secteur d’avenir en termes de création d’emplois. Le second miracle économique passera par les PME. »
Parama Valaydon, président du conseil d’administration de la Smeda, n’a pas caché son admiration face à l’amélioration des produits confectionnés par les petits entrepreneurs. « La Smeda œuvrera pour faire de Maurice une nation d’entrepreneurs. »
Témoignages
Yasmine, Sharmila et Sangheeta, un trio de choc
Cela fait une vingtaine d’années que Yasmine, Sharmila et Sangheeta gèrent une pépinière à Mahébourg. Et pour première fois, elles exposent leurs plantes et leurs fleurs. Elles proposent une centaine de variétés à partir de Rs 75. « Cette foire nous aidera à rendre nos produits plus visibles. Gérer une pépinière réclame beaucoup de patience. Nous y passons presque tout notre temps », disent-elles.
Carène Babajee et ses savates hors pair
Il fallait y penser. Depuis 2001, Carine Babajee fabrique des savates avec du tissu de bikini. Elle achète les semelles qu’elle garnit de tissu de bikini. Les pattes sont en bretelles de bikini. Elle n’a jamais suivi de cours. L’idée de concevoir ces produits hors pair lui est venue un jour, alors qu’elle réparait une paire de savates. Ses produits sont très appréciés, surtout dans des établissements hôteliers.
Vira Bothshare et ses produits 100 % rodriguais
Cette Rodriguaise expose ses achards, pâtisseries, fruits cristallisés et autres gâteaux traditionnels de Rodrigues. On trouve aussi des achards et des piments à l’ourite. Cette ancienne enseignante du préscolaire s’est lancée, à plein-temps, dans la production de produits alimentaires après sa retraite. Elle a participé à différentes foires en Afrique, aux Seychelles et à Madagascar.
Fatmah Fureed passe des rideaux aux achards
Après avoir fabriqué des rideaux durant des années, Fatmah Fureed s’est lancée, il y a six mois, dans la production d’achards 100% naturels, dont des achards de mangue, de palmiste, de margoze avec un mélange de lalos. Les prix varient entre Rs 75 et Rs 100. L’achard de palmiste est proposé à Rs 300. Elle travaille aussi sur commande pour les mariages et autres occasions.
Shivani Basosa brûle d’amour pour la pyrographie
Shivani Basosa est très créative. Cette habitante de Rose–Belle de 27 ans utilise un outil appelé gouge pour réaliser des dessins sur une planche de bois. La jeune femme propose des tirelires, des chaînes, des porte-clefs et des cadres. L’an dernier, elle a suivi une formation à la Smeda. « Cela requiert un investissement de Rs 15 000 à Rs 20 000 pour les produits. J’apprécie la chance qui nous est offerte de faire connaître nos produits. Les prix commencent à Rs 75. »
Beaugendre Roberth et ses chaînes de fleurs naturelles
Beaugendre Roberth, 32 ans, a des idées plein la tête. Ce peintre qui habite Flic-en-Flac fabrique des chaînes incrustées de fleurs naturelles. Il dessine sur des T-shirts et des cadres. « Chez Haleyon Creative Arts, on utilise de la résine, du polymère et d’autres produits naturels », explique-t-il. Cela fait trois ans que l’ancien musicien s’est lancé dans ce créneau. Il conçoit entre quatre et cinq produits par jour. « Les fleurs disponibles à Maurice ont tendance à disparaître. Nous voulons les mettre en valeur », dit-il.
L’affaire est dans le sac pour Shiverani Nunkoo
C’est en 2014 que Shiverani Nunkoo, qui habite Quatre-Bornes, décide de se spécialiser dans la production de sacs en jute avant de les plastifier. « La fabrication prend 10 minutes. Pour dessiner les motifs, c’est une autre histoire. Cela prend beaucoup plus de temps », précise-t-elle. Les prix varient de Rs 100 à Rs 400.
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