Après avoir flairé un engouement auprès des Mauriciens pour la cuisine tamoule, il a eu l’idée de créer son enseigne à Pointe-aux-Sables. Rencontre avec Selven Ramalingum qui nous partage sa passion.
C’est un homme sympathique et humble qui se présente à nous. À travers le Ramalingum restaurant, Selven Ramalingum a su faire une percée dans le domaine de la restauration en offrant des mets traditionnels tamouls aux Mauriciens. Au fil des années, son restaurant est devenu un lieu de prédilection pour le repas en famille, entre collègues et également pour les touristes qui veulent découvrir des nouvelles saveurs.
Amoureux de la cuisine, Selven Ramalingum se lance dans l’aventure il y a deux ans. Suite au décès de son père, entrepreneur et gérant d’un bar à Pointe-aux-Sables, il a décidé de suivre les traces de ce dernier, en convertissant le bar en un restaurant. Pour ce faire, il a dû injecter Rs 300 000 dans la rénovation du bâtiment et dans l’achat d’ustensiles de cuisine ainsi que de chaises et tables. «Avoir une cuisine bien équipée était essentielle pour que je puisse travailler», relate Selven.
Le Ramalingum restaurant dispose de 55 couverts et prend aussi des commandes pour des mariages et prières. Pour préparer les mets, Selven Ramalingum bénéficie grandement de l’aide de sa famille. Les préparatifs débutent tôt le matin. Pour le plus grand plaisir de ses habitués, il concocte les recettes avec sa mère, 74 ans, une habituée de la cuisine tamoule. « Chez moi, tout le monde s’y met. Mes enfants s’occupent des commandes dans le restaurant. Ma femme et ma mère préparent les épices traditionnelles », affirme l’entrepreneur.
Saveurs tamoules
Pourquoi a-t-il choisi de se lancer dans la cuisine tamoule? Selven Ramalingum dit avoir noté une forte demande auprès des Mauriciens pour cette restauration. Disponible à partir de Rs 200, le menu est inspiré de la cuisine tamoule avec des spécialités très connues. À savoir : le curry virundu, composé de curry d’abats de bouc, de rasson et d’aubergines. Au restaurant, il est de coutume que plusieurs plats végétariens soient accompagnés d’un verre de panacon. « On offre des spécialités végétarienne et de fruits de mer chaque jour. Pour promouvoir la culture tamoule, le briyani, faratha, 7 currys (arusuveil ounallou), riz canjee sont servis sur des feuilles de bananes (vallai illai) », avance-t-il.
Notre interlocuteur ne regrette pas une seule seconde son aventure dans la restauration. « Je suis optimiste. Je gère les défis qui se présentent à moi chaque jour. Je compte aussi me lancer dans la fabrication de mes propres épices et les écouler localement sur le marché. »
Pour pouvoir accueillir davantage de clients, l’entrepreneur compte agrandir son restaurant dans les mois à venir. Ce succès est le fruit d’un travail de longue haleine, marqué par la persévérance.
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