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Entrepreneuriat - La Turbine: un incubateur en quête de start-up innovantes

Elizabeth Ellis, manager de La Turbine.
L’incubateur à entreprises procède actuellement à la sélection des start-up qui bénéficieront de ses services. L’objectif est, à terme, de faire de Maurice une référence en matière d’innovation. L’incubateur La Turbine a été lancé en octobre 2015. Son objectif est de soutenir des start-up à différents stades de leur développement. Actuellement, La Turbine est en cours de sélection des start-up qui intégreront l’incubateur. Cette sélection a débuté par un concours d’idées en décembre 2016 et se termine par le programme Inspire. Ce programme s’est clôturé, le jeudi 24 mars, au cours d’une présentation de 12 projets de start-up à Bagatelle, devant un jury composé de Fabrice Boullé, Corporate Finance Manager d’ENL, Dean D’Sa, conseiller à la Mauritius Commercial Bank (MCB) Treasury et Wesley Oxenham, entrepreneur mauricien. La sélection finale sera dévoilée en juin 2016. « Nous souhaitons rencontrer le plus de monde possible pour découvrir un maximum de projets, afin aussi d’essayer de mieux comprendre les besoins des entrepreneurs à Maurice. Nous voulons nous lancer en offrant des services adaptés aux besoin des start-up », affirme Elizabeth Ellis, manager de La Turbine.

Quatre types de services

La Turbine propose d’accompagner les start-up pendant une période maximum de 24 mois, dépendant du projet et de son stade de développement. Pendant cette période, l’incubateur offrira quatre types de services distincts. Il s’agit d’abord d’un accompagnement régulier sur une base hebdomadaire, avec un coach qui suivra toujours les mêmes start-up. Celui-ci aura notamment pour tâche de soutenir les entrepreneurs dans leurs difficultés d’opérations. La Turbine propose aussi l’hébergement des start-up en leur fournissant des espaces de travail. Cet hébergement se fera dans les locaux de La Turbine, au Vivéa Business Park de Moka. « Tout le monde sait et tout le monde dit que l’accès au financement pour les entrepreneurs est très difficile », déclare Elizabeth Ellis. La Turbine proposera donc aux start-up de les soutenir dans leurs démarches liées au financement. Cela commence par le partage d’un réseau de partenaires tels que des investisseurs (business angels). La Turbine disposera également de son propre fonds d’investissement. Par ailleurs, l’incubateur fera le lien entre les start-up et les banques commerciales.

Réseau

Enfin, La Turbine ouvrira son carnet d’adresses aux entrepreneurs. « L’accès au réseau est très important parce qu’on a beau dire qu’il faut de l’argent, de l’espace et une équipe, les entrepreneurs sont parfois gênés quand il s’agit d’approcher les gens car ils sont tellement concentrés sur ce qu’ils font qu’ils ont la tête dans leurs idées et oublient d’en parler aux autres. Notre rôle est donc d’avoir un réseau très étendu pour pouvoir parler de leurs projets et attirer un intérêt positif sur ce qu’ils font, que ce soit au niveau des clients, des partenaires et des gens qui les appuient tout simplement. Le réseautage sert également à faire grandir la communauté entrepreneuriale à Maurice. L’entrepreneuriat est très difficile à faire quand on n’est pas bien entouré, c’est là qu’on voit les défis qui se dressent devant nous comme des murs. Avec un réseau, on rencontre des gens qui ont éprouvé les mêmes difficultés et qui ont réfléchi à différentes solutions », affirme la manager de la Turbine. Une fois que La Turbine aura sélectionné les start-up qui l’intégreront, en échange des services rendus, l’incubateur entrera dans le capital des entreprises à hauteur de 10 %. C’est un gage de la confiance que La Turbine place dans les start-up choisies, selon Elizabeth Ellis. Donc, si après 24 mois d’efforts, une start-up de La Turbine ne décolle pas, l’incubateur est également perdant. « Notre succès dépend de celui des start-up, ce qui nous pousse davantage à les soutenir », conclut la manager de La Turbine.
 

Innovation

Maurice ne manque pas d’entrepreneurs, mais l’avenir économique du pays réside dans l’innovation, avec notamment de nouveaux secteurs de croissance pour contrer l’essoufflement des activités historiques, selon la manager de l’incubateur. Les start-up peuvent néanmoins opérer dans n’importe quel secteur d’activité. « L’innovation pourra potentiellement rendre Maurice visible sur la carte de l’océan Indien. Maurice n’est pas seulement un point sur une carte, mais aussi une source d’idées nouvelles qui pourront être appliquées, et pas qu’ici. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur l’innovation », affirme Elizabeth Ellis.
 

Produire des idées

La Turbine tient son nom de son emplacement : l’ancienne turbine à bagasse du complexe sucrier Mon Désert Alma. « Nous n’avons pas cherché loin pour le nom de l’incubateur, je le reconnais. Mais l’image est belle. Une turbine tourne pour produire de l’énergie. Nous, nous tournons pour produire des idées. C’est pourquoi nous avons gardé ce nom », indique Elizabeth Ellis.
 

Une initiative d’ENL

La Turbine est une initiative du groupe ENL. Le groupe mauricien finance l’incubateur et le soutient. « Pour nous, c’est une bonne chose. ENL est un grand groupe établi dans différents secteurs d’activité. L’incubateur peut lui permettre d’intégrer de nouveaux secteurs d’activité en moins de temps que cela prendrait autrement », souligne la manager de La Turbine. ENL propose également son propre réseau de partenaires pour les start-up. Elizabeth Ellis précise que le groupe n’a pas vocation à rester le seul partenaire de La Turbine.
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