Derrière son fangourinier, au Caudan Water Front où l’on peut se rafraîchir avec un jus de canne (fangourin), se cache toute la passion de Giovanni Catherine pour la canne à sucre.
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Il n’est pas ingénieur agronome, mais il a été le premier à fabriquer du sucre en cubes à Maurice. C’était en 1989. Il est le premier à commercialiser ces sucres sur le marché local. « À part le Coffee crystal, j’ai réussi à transformer les autres sucres spéciaux en morceau » dit-il fièrement tout en épluchant des cannes à sucre pour faire son fameux fangourin.
« Savez-vous pourquoi j’épluche les cannes? C’est parce que sous la pelure, il y a un goût amer. Là, vous aurez le pur jus de la canne. J’aime aussi les éplucher pour éviter tout risque de contamination » poursuit-il. À quelques mètres de lui, sa fille , Anne-Sophie broie les cannes, pour en extraire le vesou ou plus communément le jus de la canne, pour le plus plaisir de la clientèle.
Tout en travaillant, Giovanni continue de nous parler de ces fameux sucres en morceaux. C’est à l’île de La Réunion qu’il a découvert le sucre en cubes et a voulu tenter l’expérience à Maurice. « Je n’avais aucune notion dans le sucre et j’ai effectué de longues recherches pendant plus de deux ans sur la transformation du sucre » poursuit-il. Il se dit fier d’être le pionner dans le domaine. Une véritable prouesse pour cet ancien Computer Operator d’un important groupe de la capitale.
Outre le sucre en cubes, il fabrique des bonbons et du caramel mou au beurre salé qui sont très prisés par la clinetèle, notamment des touristes. Devant son échoppe au nom évocateur « Du soleil au sucre » plusieurs personnes attendent leur jus de canne. Si certains optent pour le jus nature, d’autres apprécient des produits maison (uniques à Maurice, précise Giovanni) dont le Label Rose, un mélange du jus de canne avec des fraises et le Chamarel, un mélange de jus et du café de Chamarel. On y trouve d’autres préparations à base de jus de canne.
Giovanni avance que ses cannes à sucre proviennent de ses propres plantations. Ce qui lui assure une production garantie durant toute l’année. Il affirme qu’il n’utilise pas d’engrais chimiques ou de pesticides. « Entre les interlignes, je cultive des pommes de terre sans engrais et je les fais goûter à mes clients » dit-il.
Notre entrepreneur est aussi un artiste dans l’âme. Dans son espace commercial joliment aménagé, on trouve un vieux pressoir de jus de canne, qui date de plusieurs décennies et qui est visiblement l’objet de sa fierté. On y trouve aussi une charrette d’antan où il entrepose ses cannes.
S’il ne nous l’avait pas dit, on n’aurait pas réalisé que ses sofas sont fabriqués avec des vieux tonneaux en métal (drums). Les supports de ses tables sont des troncs d’arbres abattus sur le tracé du Metro Express à Vandermeersh à Rose-Hill et le haut est fait de bois de jacquier. « Pour moi tout est recyclable », dit-il.
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