Trente-sept pour cent des petites et moyennes entreprises ne comptent pas investir d’ici deux ans. 31 % ont l’intention de le faire dans deux à cinq ans alors 32 % d’entre elles envisagent d’engager des capitaux après cinq ans. Parole aux entrepreneurs qui ont des projets d’investissement.
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Ashwin Cheekhoory, directeur de C&C Graphics, entreprise spécialisée dans l’impression et la publicité, est catégorique. « Pour pouvoir développer davantage son business et apporter des innovations, il ne faut pas hésiter à investir. » Il compte, lui, investir entre Rs 2 millions et Rs 3 millions dans la construction d’un entrepôt à proximité de son imprimerie, à Quinze-Cantons. « Je prône la diversification. Je compte me lancer dans l’importation de produits alimentaires. D’où la construction de cet entrepôt », souligne l’entrepreneur.
La société Mayil Spices Ltd entame, elle, la deuxième phase de son plan stratégique lancé en 2015. « Ce plan vise à diversifier la gamme de nos produits et aussi les marchés, tout en améliorant la qualité qui demeure l’atout concurrentiel de Mayil. Plusieurs partenariats avec des grands noms sont aussi en cours de négociations », soutient le directeur Krishna Mootien. L’ensemble des investissements, dit-il, s’élève à Rs 50 millions.
Raja Shadedeen, directeur de Gefutur Co. Ltd, investira quelque Rs 5,5 millions dans la culture de légumes bio dans les prochaines années. « Je vais me lancer dans la culture organique de légumes et de fruits, comme le corossol, la fraise et la tomate, sur une superficie totale de cinq arpents », indique l’agriculteur.
Économies et prêts bancaires
Si certains entrepreneurs comptent sur les prêts bancaires pour financer leurs projets, d’autres préfèrent utiliser leurs propres fonds. « Il est difficile pour une PME de contracter un prêt de Rs 3 millions auprès d’une banque. Nous allons donc déployer nos propres ressources. Nous allons solliciter une banque pour un ‘loan’ de Rs 200 000 seulement », indique le directeur de C&C Graphics.
De son côté, Raja Shadedeen soutient que son projet sera financé par un prêt bancaire et ses propres économies. « Les investissements de Mayil sont uniquement consentis à partir de fonds propres de la société. La société n’a, jusqu’ici, jamais eu recours à des prêts bancaires », indique Krishna Mootien.
Investissement principaux : équipements, terrain et bâtiment
Les données confirment qu’il y a une forte réticence auprès des entrepreneurs de s’engager dans des projets d’investissement, selon un sondage réalisé cette année dans le cadre du développement d’un plan directeur pour le secteur des PME. Les chiffres indiquent que de nombreuses PME n’ont aucun plan pour renforcer ou transformer leur modèle commercial pour améliorer leurs performances. En outre, il est à souligner que les investissements sont notamment faits dans l’achat des équipements, terrains et bâtiments.
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