Economie

Entrepreneuriat : ces femmes qui ont acquis l’indépendance financière

Entrepreneuriat

Dans le cadre du 50e anniversaire de l’indépendance de Maurice, le National Women Entrepreneurship Council a organisé, du 1er au 2 mars, une foire au bâtiment Emmanuel Anquetil, à Port-Louis. L’objectif : commémorer l’indépendance des femmes entrepreneurs et leur offrir une plateforme pour vendre leurs produits.

Publicité

Jessica Monty : «Je ne regrette pas de m’être mise à mon compte»

Boucles d’oreille, bracelets, sautoirs... Autant de bijoux fantaisies que confectionne Jessica Monty depuis sept ans. Elle en a fait du Fashion & Design. « J’ai commencé à fabriquer des bijoux pour moi-même avec les objets que j’utilisais pour mes études et lorsque j’ai vu que mes créations avaient du succès auprès de mes proches, je me suis lancée dans la production d’accessoires de façon plus professionnelle », fait-elle ressortir. Cette jeune femme dit n’avoir aucun regret de s’être mise à son compte. «  C’est une activité lucrative. Je n’ai aucun regret de m’être lancée dans cette aventure. Et je souhaite bien continuer et développer ma gamme de produits dans les années à venir  », dit-elle. Les prix des bijoux varient entre Rs 60 et Rs 300.

Asha Khimia : «J’ai réalisé tous mes rêves grâce à la création de ‘dreamcatchers’»

C’est un cadeau de sa cousine qui vit en Australie qui l’a encouragée à se mettre à son propre compte.

« En effet, elle m’a offert un attrape-rêve (dreamcatcher). J’ai été impressionnée par cette création. Après plusieurs tentatives et des recherches sur Internet, j’ai finalement réussi à en fabriquer un », indique Asha Khimia. Au cours des cinq dernières années, dit-elle, les demandes pour ce produit n’ont cessé d’augmenter. Asha a une table d’expo et de vente au centre commercial Grand Bay Cœur de Ville. Elle confie que l’entrepreneuriat lui a permis de réaliser tous les projets qui lui tenaient à cœur. « D’ailleurs, je demande aux femmes de ne pas rester les bras croisés à la maison. Il faut prendre avantage de l’encadrement et des facilités offerts aux entrepreneurs  », soutient-elle. Les attrape-rêves se vendent entre Rs 75 et Rs 1 000, selon la grandeur.

Khesika Budreika : des cartes de vœux personnalisées avec une touche locale

Mo zoli bouldou, Mo pays Maurice… Avec des mots en créole et des dialogues mauriciens, les cartes de vœux de Khesika Budreika se distinguent des autres.

« Aujourd’hui, les clients cherchent des produits qui sortent de l’ordinaire. Ainsi, j’ai décidé de produire des cartes de voeux personnalisées avec une touche locale  », soutient Khesika Budreika, entrepreneuse depuis deux ans. Vu l’engouement pour ses produits, elle souhaite les placer dans les magasins et peut-être même les vendre dans la région et à l’international. «  Les touristes apprécient les produits mauriciens. Ainsi, je fais des cartes selon leurs demandes », dit-elle.  Les prix commencent à partir de Rs 50 et vont jusqu’à Rs 150.

Isabelle Natchoo : «Nous avons besoin de plus de points de vente»

Isabelle Natchoo est entrée dans le monde des entrepreneurs il y a dix ans. Du crochet à la fabrication des paniers, en passant par la peinture sur toile, cette dernière a toujours eu une passion pour l’artisanat. Toutefois, au fil des années, elle a réalisé qu’il y avait un engouement pour la peinture sur les tasses et les verres. Sur son stand, on retrouve des produits personnalisés avec des dessins de Mickey Mouse, Dora, la Reine des Neiges, Dragon Ball ou encore des dodos et des poissons...  «  Il y a une grande demande. Mais je pense qu’il faudrait plus de points de vente.  Les clients achètent les mêmes produits dans les magasins et ceux-ci coûtent plus cher. Or, s’ils achetaient directement avec nous, ils feraient des économies », dit-elle. Ses produits coûtent entre Rs 125 et Rs 275.

Catherine Malepa : «Il faut augmenter la visibilité des produits locaux faits par les femmes»

Franc & Son Co Ltd produit des ceintures et des bijoux en cuir depuis des années. Catherine Malepa, qui est à la tête de l’entreprise depuis quatre ans, lui a donné une nouvelle direction. L’entrepreneuse soutient que tout le processus de production est effectué à Maurice. Il faut compter à partir de Rs 350 pour une ceinture, alors que les prix des bijoux varient entre Rs 75 et Rs 400. « Au fil des années, nous avons aussi diversifié nos activités en nous lançant dans la confection de fruits cristallisés. D’ailleurs, nos produits sont désormais disponibles dans les supermarchés Winner’s », fait-elle ressortir. Récemment, elle s’est lancée dans le service de conseil en peinture et en décoration intérieure. Catherine Malepa estime qu’il est impératif d’augmenter la visibilité des produits locaux faits par les femmes pour booster l’entrepreneuriat féminin.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !