À 83 ans, Michel Chong Foo Yuen est toujours habité par le virus du travail. Après avoir légué en héritage sa boutique à ses fils, il a aménagé une petite échoppe à côté où il vend des réchauds à charbon, arrosoirs, balances, des objets en plastique et des légumes dont la pomme de terre.
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Figure très connue et respectée. Michel est étroitement lié au développement de Chemin Grenier. Commerçant très connu, il a aussi officié comme conseiller de ce petit village du Sud pendant des années. Comme le dira, Potaya Kuppan, conseiller de village, Michel est un monument dans la région de par sa grande contribution, tant dans le développement de Chemin-Grenier que dans le domaine social.
Il est le premier à ouvrir une quincaillerie à Chemin Grenier en 1955. À l’époque, la majorité des villageois vivaient dans des maisons en tôle qui étaient très vulnérables aux cyclones. De plus, s’ils voulaient construire une maison en dur, ils devaient se procurer les matériaux de construction, très loin du village.
L’ouverture de cette quincaillerie allait graduellement changer l’image de Chemin Grenier. Les gens ont commencé à construire en béton. « J’ai vendu du ciment, des fers de construction, de la peinture et autres matériaux à presque tout le village », dit-il fièrement.
En tant que président du village, Michel a aussi fait don de matériaux pour la construction de plusieurs lieux de culte dans la région et tout le village lui en est éternellement reconnaissant. Jeunes et vieux lui font toujours la causette quand ils passent devant son échoppe.
Des années plus tard, il a fermé la quincaillerie pour ouvrir une boutique qui alimentait le village en riz, farine et divers autres articles. Il fouille dans ses papiers et nous montre un vieux bâtiment en pierres et recouvert de tôle et qui, aujourd’hui, a cédé sa place à un édifice moderne abritant, entre autres, un magasin d’objets de luxe géré par un de ses fils.
Doué d’une bonne mémoire, il se souvient qu’à l’époque, les gens consommaient principalement le riz ration, dont une variété connue comme « patna ». À l’époque, la majorité des villageois étaient pauvres. Ils faisaient leurs achats principalement à crédit et payaient quand ils touchaient leurs salaires.
Aujourd’hui, il a légué le commerce à ses fils. La vieille boutique a cédé la place à un grand bâtiment commercial. Il est fier que ses fils aient fait fructifier le patrimoine familial qu’il a peiné pour construire.
On pensait peut-être qu’il allait prendre une retraite bien méritée après des années de dur labeur, mais c’était mal le connaître. L’infatigable travailleur est toujours de service.
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