Entre critiques tranchantes et coupure électrique : Dharam Gokhool marque les esprits

En ce vendredi 24 janvier, l’atmosphère solennelle qui régnait sur la Place d’Armes, à Port-Louis, témoignait de l’importance de l’événement. Dès son arrivée, le président de la République, Dharam Gokhool, a été accueilli par la Speaker de l’Assemblée nationale, Shirin Aumeruddy-Cziffra. Fidèle aux traditions, celle-ci l’a invité à inspecter la parade policière, un moment empreint de rigueur et de respect, avant qu’ils ne se dirigent ensemble vers l’enceinte du Harilal Vaghjee Hall pour la cérémonie officielle.

Dans une allocution de près de deux heures, le président Dharam Gokhool a captivé l’assistance par des propos incisifs et sans concession. Revenant sur une décennie de gouvernance du Mouvement socialiste militant (MSM), il n’a pas hésité à pointer du doigt les périodes sombres de l’ancien régime, tout en évoquant les scandales qui continuent de hanter l’actualité.

L’un des moments les plus marquants de son discours a été sa critique acerbe de la Mauritius Investment Corporation (MIC), qu’il a décrite comme un outil d’abus et de fraude, orchestré par un gouvernement irresponsable en collusion avec une Banque centrale tout aussi défaillante. Ce constat cinglant a suscité des murmures d’approbation et d’étonnement dans l’assistance.

Cependant, l’intensité de l’instant a été brusquement interrompue par une coupure d’électricité d’environ cinq minutes, plongeant l’enceinte du Harilal Vaghjee Hall dans le noir. Loin de se laisser déstabiliser, le président Gokhool a désamorcé la situation avec humour : « J’espère que vous pouvez toujours m’entendre malgré cette petite surprise. » Cette réplique a détendu l’atmosphère et permis à l’assistance de retrouver son calme avant la reprise de l’allocution.