
L’ancien commissaire de police Anil Kumarsing Dip n’est pas étranger aux tribunaux. Tantôt mis en cause, tantôt plaignant, il s’est retrouvé impliqué dans plusieurs affaires judiciaires sensibles, dont un détournement à la défunte Bramer Bank. Il a également été au cœur d’un bras de fer institutionnel avec le DPP Rashid Ahmine, autour des pouvoirs liés à la libération sous caution.
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Affaire Bramer Bank
- 10 décembre 2013 : Alors qu’il occupait le poste de Divisional Commander de la Western Division, Anil Kumarsing Dip est arrêté par le Central Criminal Investigation Department (CCID) dans le cadre d’une enquête sur un détournement présumé de Rs 80 millions au détriment de la défunte Bramer Bank
- Il est inculpé devant le tribunal de Mahébourg sous trois accusations provisoires : entente délictueuse, complot pour dissimuler un butin et tentative d’influencer un agent public.
- Il lui est reproché d’avoir conspiré avec son fils, Chandra Prakashsing Dip, et son épouse, Chandni Dip, pour dissimuler Rs 8 millions et détruire des preuves. Il aurait également tenté d’influencer un policier lors d’un raid à son domicile, une descente qui avait conduit à l’arrestation de son fils. Ce dernier est actuellement poursuivi devant la Financial Crimes Division (FCD).
- Le jour même, il est libéré sous caution après avoir versé Rs 50 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 1 million.
- 24 juin 2014 : Les accusations provisoires contre lui sont annulées par le tribunal de Mahébourg.
Plainte pour arrestation arbitraire : une réclamation abandonnée
- 30 décembre 2013 : À la suite de son arrestation, Anil Kumar Dip dépose une plainte de Rs 50 millions devant la Cour suprême contre plusieurs hauts gradés de la police. Il estime avoir été suspendu de manière injuste et arbitraire, ce qui aurait gravement porté atteinte à sa réputation.
- 14 mai 2019 : Représenté par Me Rama Valayden, il informe la Cour suprême qu’il ne souhaite plus poursuivre cette plainte, qui est ensuite annulée par l’instance.
Bras de fer institutionnel avec le DPP
- 17 juillet 2023 : Anil Kumar Dip dépose une plainte constitutionnelle contre le Directeur des poursuites publiques (DPP) Rashid Ahmine, l’accusant d’avoir outrepassé ses pouvoirs dans des décisions relatives aux demandes de remise en liberté sous caution. Il cite plusieurs cas, dont ceux de Bruneau Laurette, de Me Akil Bissessur, de Sherry Singh, ancien CEO de Mauritius Telecom, et de Chavan Dabeedin, haut cadre du Central Electricity Board (CEB).
- Un Full Bench de la Cour suprême est constitué pour trancher ce différend, composé de la chef juge Bibi Rehana Mungly-Gulbul, de la Senior Puisne Judge Nirmala Devat et de la juge Sulakshna Beekarry-Sunassee. Le procès s’est tenu les 11, 12 et 13 septembre 2024, les plaidoiries se sont achevées le 30 septembre 2024, et le jugement était en attente.
- 10 mars 2025 : La plainte est annulée après que le nouveau commissaire de police, Rampersad Sooroojebally, décide de ne pas poursuivre l’action. Par ailleurs, le gouvernement présente une proposition de réforme du Bail Act visant à clarifier les pouvoirs distincts du DPP et du commissaire de police.
Affaire Vimen Sabapati
- Octobre 2023 : Anil Kumar Dip saisit la Cour suprême pour contester la libération sous caution de Vimen Sabapati, arrêté le 3 mai 2023 après la découverte de 10,35 kg d’héroïne dans son véhicule, d’une valeur estimée à Rs 150 millions. Vimen Sabapati avait été libéré sous caution le 5 octobre 2023.
- 5 mai 2025 : Le CP Sooroojebally retire la plainte en Cour suprême, qui est ensuite annulée.

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