Les tensions actuelles ont braqué les projecteurs sur la stabilité et la crédibilité de l’alliance PTr-MMM-PMSD. D’autant plus que cette coalition a émergé avec des promesses de stabilité et de progrès. Des questions se posent quant à sa capacité à gouverner efficacement et à répondre aux attentes de la population.
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L’alliance PTr-MMM-PMSD est confrontée à une période de turbulences, marquée par des tensions internes et des divergences d’opinions, entre autres. Cette coalition, qui a émergé avec des promesses de stabilité et de progrès, voit aujourd’hui sa crédibilité remise en question. Les divergences idéologiques semblent avoir affaibli la cohésion de l’alliance, suscitant des doutes quant à sa capacité à gouverner efficacement et à répondre aux attentes de la population.
Pour l’avocat et observateur Milan Meetarbhan, « l’exercice en cours vise à transformer une alliance parlementaire en une alliance électorale ». « L’alliance parlementaire a très bien fonctionné au point où le leader de la plus petite formation au sein de cette alliance a été accepté par les autres comme le leader de l’opposition. Aujourd’hui, il s’agit de trouver un accord électoral. Ce n’est pas toujours facile », fait-il comprendre.
L’avocat et observateur Milan MeD’ailleurs, ajoute Milan Meetarbhan, « au sein d’un même parti il y a toujours des difficultés à aplanir pour finaliser la répartition des tickets ». Il trouve toutefois « dommage que les tractations actuelles se fassent en public ». Il souligne également qu’il faut « aussi noter que ceux qui ont exprimé leur mécontentement n’ont pas fait partie de l’alliance parlementaire et n’ont pas connu la dynamique qui s’y était
installée ».
Revenant sur les propos du no.2 du gouvernement, Milan Meetarbhan rappelle : « Si Steven Obeegadoo se pose des questions sur la crédibilité de cette alliance, il faut se rappeler qu’en 2000 deux partis qui ont annoncé leur rupture – et encore ce n’était pas la première rupture – pendant le week-end avant le Nomination Day, ont ensuite concrétisé leur alliance le lundi. »
« Cet ancien militant aujourd’hui converti au MSM était partie prenante de cette alliance. Et on peut se demander s’il s’était alors interrogé sur la crédibilité de l’alliance », ajoute Milan Meetarbhan.
L’ancien ministre Anil Gayan estime, lui aussi, que ces tergiversations « sont des accidents de parcours ». Selon lui, les trois leaders de l’alliance doivent tout simplement trouver un terrain d’entente et ensuite stabiliser l’alliance. « Le Parlement n’a pas encore été dissous. Donc, tout peut encore se jouer ! » fait-il comprendre.
Cependant, l’avocat Ravi Rutnah n’a pas la même appréciation des faits. Pour lui, « nous avons connu cinq ans d’opposition inefficace au Parlement ». Pourquoi dit-il cela ? Selon lui, les membres de l’opposition « ont passé le plus clair de leur temps à s’adonner a du ‘cheap politics’ au lieu d’acculer le gouvernement ».
Il est catégorique : « L’alliance PTr-MMM-PMSD est une coalition de convenance ayant pour but de remporter les prochaines élections. Sans plus ! D’ailleurs, l’alliance peine toujours à décoller. Pour quelle raison ? »
Il se dit persuadé que même en cas de victoire, « un éventuel gouvernement PTr-MMM-PMSD ne tiendra pas six mois ». Pour lui, cette alliance n’est tout bonnement « pas crédible, car elle est basée sur une politique de vengeance ». Il constate qu’« avant même la campagne électorale officiellement lancée, il y a une bataille pour l’obtention de tickets. Ki kalite lalians sa ete ? » demande-t-il.
Lors de sa conférence de presse, hier matin, Xavier-Luc Duval, le leader du PMSD, a été interrogé sur les tergiversations au sein de l’alliance. « Toute frivolité devient une grande fête par la suite », s’est-il contenté de répondre.
Le PTr a également été sollicité. « Nous n’allons rien commenter pour le moment… » a-t-on fait comprendre. Au niveau du MMM, on s’en tient à ce qu’a dit le leader Paul Bérenger samedi matin. Soit, que le MMM souhaite toujours une alliance comprenant le PMSD, mais qu’ils sont cependant prêts à affronter les prochaines élections avec le PTr.
Également en conférence de presse au Sun Trust Building samedi matin, les membres du gouvernement n’ont pas fait de cadeau aux dirigeants de l’alliance de l’opposition. « Il faut avoir du sérieux pour diriger un pays. C’est une alliance qui n’a aucun sens de direction », a fait ressortir le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, lors de son intervention.
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