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Entente de l’opposition : cette épine nommée Navin Ramgoolam

L’Opposition ne souhaite pas que Navin Ramgoolam, soit présenté comme PM

Ce jeudi matin, Paul Bérenger, Xavier-Luc Duval et Roshi Bhadain animeront une conférence de presse conjointe à l’hôtel Le Labourdonnais, Port-Louis. Le message devrait être clair. Une grande entente de l’opposition ne peut se faire avec Navin Ramgoolam comme challenger direct de Pravind Jugnauth au poste de Premier ministre !

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L’entêtement de Navin Ramgoolam, mais aussi l’arrivée de Nando Bodha dans l’opposition il y a trois semaines, auront changé la donne. Mais, confie-t-on au sein de ces partis, le ver était déjà dans le fruit.

« Paul Bérenger et Xavier-Luc Duval lui avaient déjà fait comprendre qu’il ne pouvait se présenter comme Premier ministre, et ça, c’était avant la démission de Nando Bodha. Mais, en raison de la marche du 13 février, nous ne voulions pas casser le rythme », explique-t-on au MMM.

Même son de cloche au PMSD. « Les Mauriciens veulent du changement. Mais, on ne peut présenter une équipe du changement avec, comme meneur, Navin Ramgoolam - qui a passé 14 ans à la tête du pays et qui a été élu à trois reprises au poste suprême - et le présenter comme le Premier ministre du changement. Ce n’est pas logique. » 

Notre source ajoute qu’en politique, « il faut pouvoir faire passer l’intérêt du pays et de son parti avant ses propres intérêts. »

Même si la manifestation du 13 février est considérée comme un succès, au niveau du PMSD, du MMM et du Reform Party, l’on est d’avis que cette entente de l’opposition, sous la formule présentée, n’a pas suffisamment séduit l’électorat.

Le problème n’est cependant pas le Parti travailliste. Au contraire même. C’est ce que l’on indique et au MMM et au PMSD. Le souci est le leader du PTr. Aussi, si Navin Ramgoolam souhaite faire tenir l’entente, il devrait accepter de se mettre en retrait pour permettre à un autre leader d’émerger.

Reste qu’au sein de la direction des Rouges, ce développement n’est pas vu d’un bon œil. « Chacun est libre de s’exprimer et de dire ce qui est bon ou pas pour son parti », affirme Patrick Assirvaden, président du Parti travailliste, contacté mercredi soir par Le Défi Quotidien. Mais, avertit-il, « il ne faut pas enfermer la population dans un ghetto. Il faut une unité nationale ».

 

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