Enseignement supérieur - Université de Maurice : un déficit cumulé de Rs 2,1 milliards

L’Université de Maurice (UoM) traverse une période financière délicate, affichant un déficit comptable de Rs 111 millions pour l’exercice clôturé au 30 juin 2023, ainsi que des déficits cumulés de Rs 2,1 milliards sur les dernières années. Même si le déficit de Rs 111 millions est inférieur à celui de Rs 150 millions enregistré en 2022, la situation reste préoccupante en raison de l’augmentation des provisions pour les avantages sociaux des employés.

L’UoM repose majoritairement sur les subventions récurrentes du gouvernement, qui représentent 61 % des revenus totaux pour l’année financière 2023, en légère augmentation par rapport aux 60 % de l’année précédente. Cependant, les coûts salariaux continuent d’accaparer une part substantielle des dépenses récurrentes, atteignant 78 % du total des charges pour l’exercice en cours.

La pandémie de COVID-19 a également laissé son empreinte sur la situation financière de l’UoM. En raison des perturbations du calendrier scolaire en 2020, les examens du Higher School Certificate (HSC) avaient été déplacés de novembre/décembre à mai/juin en 2021 et 2022, avant d’être rétablis à leur période habituelle en janvier 2022. Cette réorganisation a entraîné une baisse du nombre d’inscriptions, impactant directement les revenus liés aux frais de scolarité et à la subvention de l’enseignement supérieur gratuite.

Face à une diminution des revenus et des défis croissants en matière de trésorerie, l’UoM a dû réajuster son calendrier académique pour l’année 2022/2023. Malgré ces efforts, les difficultés financières perdurent, et une demande de subvention supplémentaire a été formulée auprès du gouvernement pour garantir le bon déroulement des activités de l’université

Dans le cadre de ses efforts pour diversifier et renforcer ses sources de revenus, l’UoM a lancé 29 programmes au campus d’Ébène lors de l’année académique 2022/2023, accueillant un millier d’étudiants. Cependant, ces chiffres sont en net recul par rapport à l’année précédente, où 36 programmes avaient été proposés, avec une fréquentation de 1 436 étudiants.