Nouvelle ambition pour l’Université de Maurice (UoM) dont le vice-chancelier clame son souhait de la transformer en une université pour entrepreneurs. Explications.
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Après avoir affiché l’ambition de transformer l’Université de Maurice (UoM) en institution axée sur la recherche, le vice-chancelier (VC), le Professeur Dhanjaye Jhurry, tient ces dernières semaines un nouveau discours. Il ambitionne désormais de transformer l’UoM en une Entrepreneurial University. Au niveau des instances décisionnelles de l’UoM, certains ont encore du mal à saisir la signification du terme, malgré une présentation sommaire du VC au Conseil. Un document de 2012 de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) donne toutefois quelques pistes pour définir le terme.
Le document est intitutlé « A Guiding Framework for Entrepreneurial Universities » et admet d’emblée qu’il n’y a pas de définition précise. « To find a single definition of the Entrepreneurial University which works across the European Higher Education Area is difficult and controversial, peut-on lire dans le document, there is no one-size-fits-all definition of the Entrepreneurial University. »
Au lieu d’une définition claire et tranchée, l’OCDE dresse une liste de caractéristiques communes aux universités qui se disent entrepreneuriales. Parmi elles, on retrouve la capacité de bien s’organiser, de tracer une voie pour les entrepreneurs à partir de l’université, l’échange de connaissances au niveau international et mesurer l’impact de l’université entrepreneuriale.
« For universities to be entrepreneurial they need to support the pathways taken by would-be entrepreneurs (staff and students) from ideas to market growth or into employment », précise ce document sur la question. Une université de ce type devrait donc apporter son soutien à des «intrapreneurs », à savoir des entrepreneurs potentiels en interne.
Mais il y a un autre aspect qui devrait faire écho au niveau de l’UoM : « Underlying the drive to create a more entrepreneurial university is the need to understand the impact of the changes which are made. …The impacts affect internal stakeholders (students/graduates, staff) and also external stakeholders (local businesses, organisations and whole communities). »
Ce dernier point rejoint une des critiques du rapport des consultants Silke Blohm et Simon Kerridge sur l’état de la recherche à l’UoM. « The impact from and of research is perhaps one of the weakest areas, and yet at the same time the one with the most potential for a quick win », notent les consultants. Ils indiquent que l’UoM devrait se concentrer sur l’impact qu’elle peut avoir sur la société en général plutôt que de mesurer son succès par rapport aux publications de ses chercheurs.
Toutefois, pour l’instant, il n’y a pas encore de plan détaillé de la voie à suivre pour transformer l’UoM en Entrepreneurial University.
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