L’université de Maurice (UoM) devrait produire deux fois plus de travaux de recherche qu’elle ne le fait. C’est l’une des conclusions à laquelle sont arrivés les consultants Silke Blohm et le Dr Simon Kerridge. Ils en parlent dans un rapport commandité par l’UoM et daté de septembre 2018. Le document note toutefois qu’il y a eu des améliorations, notamment dans le financement de la recherche.
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Volume
« The volume of research outputs (in Scopus) over the 5 year period, on average about 4 per member of staff, is perhaps half what might be expected for a top 300 university », peut-on notamment lire dans ce rapport. Cependant, les consultants précisent que les chiffres concernant la recherche varient dépendant des différents champs. La recherche dans l’agriculture, par exemple, est plus volumineuse et de plus grande qualité que les autres.
Le rapport critique aussi une tendance à privilégier la quantité au détriment de la qualité, « leading to publications in lowly ranked, less visible journals and subsequently often a lower number of citations of the work in the future ». Les consultants estiment qu’il vaudrait mieux viser à publier moins, mais dans des journaux académiques plus réputés. Le coupable est une stratégie qui vise à encourager le nombre de publications.
L’impact social privilégié
Autre aspect qui fait l’object de critiques : « The impact from and of research is perhaps one of the weakest areas, and yet at the same time the one with the most potential for a quick win. » L’impact de la recherche à l’UoM est uniquement mesuré en termes de citations dans d’autres travaux académiques alors que l’impact social n’est pas pris en considération.
« Academics do require a clearer understanding, how their research impacts on, and supports societal and economical challenges », disent les auteurs du rapport. La solution serait de mener des « impact case studies » qui pourraient, de plus, convaincre les décideurs politiques à investir davantage dans la recherche.
Pas assez de doctorants
L’UoM compte un doctorant pour chaque trois académiques. C’est là que le bât blesse, selon le rapport qui estime que les doctorants « are the lifeblood of university research ». Dans une université qui investit beaucoup dans la recherche, la norme est d’avoir plus de doctorants que d’académiques. L’autre problème est que seule la moitié du personnel académique détient elle-même un doctorat et ne peut donc pas superviser les travaux d’un doctorant.
Financement externe
« External funding should be seen as an area to foster and develop further », conclut le rapport. Cette méthode favoriserait la collaboration, notamment avec des institutions qui pourraient accorder un accès à des données et des équipements qui ne seraient pas disponibles autrement. La piste à suivre pour l’UoM est donc celle du financement international. « In general, internationally co-authored work received much higher citation rates », précisent les auteurs du rapport.
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