Enseignement supérieur Litige entre la TEC et l’université de Rushmore

La Tertiary Education Commission (TEC) cible une université des Plaines-Wilhems, estimant que ses méthodes académiques ne respectent pas les normes de l’instance régulatrice. Une correspondance a été transmise en ce sens à la direction de Rushmore pour qu’elle se mette en règle.

« Nous ne pouvons accepter de telles choses », nous a d’emblée déclaré le président du conseil d’administration de la TEC, Suren Bissoondoyal. Ce dernier confirme que des discussions sont en cours avec la direction de l’université de Rushmore, située à Quatre-Bornes et qui opère à Maurice depuis pas moins de 14 ans. Le point de discorde porte sur le fait que les étudiants ne soient pas soumis à une évaluation finale dans le cadre de plusieurs programmes d’études, tels que le business. « Les étudiants n’ont qu’à passer des continuous assessments pour obtenir leur diplôme », déplore Suren Bissoondoyal. Au niveau de la TEC, on explique que le conseil d’administration songe à mener une étude pour déterminer si d’autres universités fonctionnent également de cette façon. « Si tel est le cas, nous viendrons alors avec des règlements formels en ce sens », précise un officier de l’instance régulatrice du secteur de l’enseignement supérieur. « Nous suivons la situation de très près. On croyait que c’était uniquement sur les universités indiennes qu’il fallait garder les yeux ouverts. Tout cela démontre que la vigilance doit être toujours de mise », dit-il. Le directeur de l’université de Rushmore, Nitin Essoo, confirme que des discussions sont bel et bien en cours avec la TEC. « Nous n’avons pas encore trouvé un terrain d’entente, mais je tiens tout de même à préciser que les programmes que nous offrons aux étudiants ont bel et bien été accrédités par la TEC », avance-t-il. Le patron de l’université explique que la branche mauricienne s’aligne sur le programme de l’université tel qu’il est appliqué en Angleterre. « Ce que nous sommes en train de proposer aux étudiants à Maurice va dans la même logique que les programmes offerts en Angleterre. C’est le trend », déclare-t-il.