Avec un Higher Education Bill qui doit encore devenir effectif après avoir été voté et une volonté de mieux gérer la dualité recherche/formation technique, 2018 semble destinée à être l’année de la transformation pour l’enseignement supérieur. La politique du gouvernement s’articule effectivement autour de deux axes. D’une part, promouvoir la recherche et d’autre part, diriger plus d’étudiants vers la filière technique qui est plus porteur d’emplois.
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L’Université de Maurice est sans doute l’institution qui incarne le mieux cette volonté. Des cours de premier cycle seront éliminés cette année au profit de ceux de deuxième ou troisième cycle, plus axés sur la recherche. Les chargés de cours à temps partiel seront réduits à un minimum, la préférence allant à ceux qui sont capables de contribuer à la recherche. Il faut rajouter à cela un budget interne qui a triplé pour la recherche, passant à Rs 12 millions, et un University-Industry Liaison Office qui servira de point de contact avec l’industrie pour développer de nouveaux cours en phase avec les besoins réels. Le gouvernement a aussi signé des accords avec des universités australiennes pour bénéficier de leur expertise au niveau des doctorants.
Au-delà des initiatives d’une institution, le cadre légal a aussi changé. Le Higher Education Bill, qui a été adopté, attend d’être promulgué. Ce devrait être chose faite en 2018, condamnant la Tertiary Education Commission (TEC) à disparaître au profit de la Higher Education Commission, la Quality Assurance Authority et le Higher Education Advisory Council. « Dans les premiers mois, il ne faut pas s’attendre à grand chose, prévient Surendra Bissoondoyal, président de la TEC. Cela va prendre du temps avant que la loi ne soit proclamée et les institutions créées. »
Selon lui, seules la Higher Education Commission et la Quality Assurance Authority peuvent être qualifiées d’institutions. Dans un premier temps, elles s’appuieront sans doute sur les ressources humaines actuelles de la TEC. « Le Higher Education Advisory Council ne sera pas vraiment une institution, explique Surendra Bissoondoyal, et son rôle consistera surtout à indiquer à la ministre dans quels secteurs il y a un besoin de main-d’oeuvre qualifiée afin d’orienter la politique du gouvernement et des institutions concernées. »
En parallèle, les efforts pour promouvoir les filières polytechniques se poursuivront. Les premiers cours de Polytechnics Mauritius devraient être lancés en 2018 dans les trois centres désignés. Les critères d’entrée pour l’Université de Maurice, ayant déjà été relevés, cela devrait assurer un nombre adéquat d’étudiants optant pour ces filières qui doivent en théorie réduire le nombre de diplômés qui ne trouvent pas d’emploi.
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