Enseignement supérieur : la TEC décide d’auditer l’UTM

La Tertiary Education Commission (TEC) a décidé de soumettre l’Université de Technologie de Maurice (UTM) à un audit. L’exercice débouchera sur un état des lieux des infrastructures et permettra d’évaluer le niveau des cours.

Plusieurs membres du conseil d’administration de l’autorité régulatrice de l’Enseignement supérieur sont d’avis qu’il était temps que l’UTM soit soumise à une telle évaluation. Cette université fait face à d’innombrables critiques tant au niveau de la qualité de ses infrastructures qu’à celui des cours dispensés. L’institution avait été pointée du doigt pour avoir ‘advert’ des cours qui n’avaient pas encore été approuvés par l’Academic Council. L’affaire avait d’ailleurs été soulevée par le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval à travers une Private Notice Question (PNQ).

Des experts étrangers, un Indien, un Anglais et un  Australien,  ont été choisis par la TEC pour faire l’évaluation. Ils seront à l’œuvre entre le 5 et le 10 novembre 2017.  Certains cadres de la TEC tentent de calmer le jeu. Ils avancent qu’il s’agit d’un simple exercice de routine auquel toutes les universités financées par l’État doivent se soumettre. D’autres éléments siégeant sur le conseil d’administration de l’autorité régulatrice, sont d’un avis contraire. Ils avancent qu’il était temps que cette université soit passée à la loupe.

Les experts étrangers devront, une fois l’audit terminé, faire des recommandations qui seront mises en pratique. Autrement, les accréditations de l’université pourraient être suspendues.

La dernière fois que l’UTM a été soumise à un tel exercice remonte à 2008. Plusieurs failles avaient été signalées dans le rapport et ces failles  sont  toujours présentes, soutient une source.

Il convient aussi de faire ressortir qu’ils sont plusieurs membres du personnel de l’UTM à pointer du doigt la directrice de l’université. Bien que faisant l’objet de critiques, Sharmila Seetulsingh-Goorah est toujours soutenue par la ministre, Leela Devi Dookun-Luchoomun. Cette dernière a affirmé à l’Assemblée nationale que la direction de l’université faisait de son mieux pour améliorer la situation sur le campus.