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Enseignement secondaire privé : tensions autour des salaires et de la gouvernance

La Fédération des managers des collèges privés demande au Premier ministre de désamorcer la situation qui perdure.

Le secteur de l’enseignement secondaire privé est en ébullition. Au cœur des tensions : des revendications salariales qui opposent les employés. Sans compter un bras de fer entre la Fédération des managers des collèges privés et la PSEA. Le Premier ministre est appelé à décanter la situation.

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L’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) veut corriger ce qu’elle qualifie de « distorsion profonde » dans les rémunérations. Selon Arvind Bhojun, président de l’UPSEE, la mise en place du salaire minimum à Rs 10 500 en janvier 2018 n’a fait qu’exacerber les écarts entre les employés des collèges privés. Certains enseignants toucheraient toujours des salaires inférieurs aux barèmes établis, malgré les augmentations récentes décidées par le gouvernement. 

L’UPSEE a tenu une conférence de presse dans la matinée du samedi 14 septembre. Arvind Bhojun réclame une révision salariale pour tous les employés, quel que soit leur grade ou secteur d’activité. Il affirme que certains travailleurs perçoivent toujours un salaire de base de Rs 13 745, alors que le salaire minimum a été relevé à Rs 16 500 depuis janvier 2024.

« Nous avons adressé deux courriers au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, il y a un mois, sans obtenir de réponse », regrette Arvind Bhojun. Devant ce silence, l’UPSEE prévoit de saisir directement le Premier ministre Pravind Jugnauth. Elle compte lui envoyer une lettre au début de la semaine prochaine. « Nous attendons toujours la nouvelle grille salariale. Cette distorsion doit être corrigée. Les salaires de base doivent être sur un pied d’égalité, avec effet rétroactif à janvier 2024 », ajoute-t-il. 

Il demande au gouvernement d’intégrer cette grille dans les recommandations du rapport du Pay Research Bureau (PRB), qui sera publié en janvier 2025, comme annoncé par le Premier ministre. L’UPSEE exige ainsi un réajustement pour tous les employés relevant du PRB, insistant sur l’urgence de la situation. « Il ne faut pas confondre le rapport du PRB et le réajustement salarial », insiste Arvind Bhojun.

Les managers des établissements, eux, mettent en avant les difficultés financières liées à la baisse des subventions publiques et à la hausse des coûts de fonctionnement. Ils montrent également du doigt l’inefficacité des négociations avec la Private Secondary Education Authority (PSEA). Selon nos recoupements d’informations, une corres-pondance a été envoyée au bureau du Premier ministre et au ministère des Finances jeudi après-midi. Ils demandent au chef du gouvernement de mettre de l’ordre dans le bras de fer opposant la PSEA et les managers des collèges privés. 

Cette correspondance fait suite à une réunion « cruciale » des représentants de la Fédération des managers des collèges privés non payants (FOM), des collèges confessionnels catholiques et non-catholiques, ainsi que des membres de la Managers of Private Secondary Schools Union et de l’Union of Managers of Private Secondary Schools, jeudi après-midi.

Ce jour-là, ils ont pris connaissance des propositions de la PSEA, suivant une rencontre entre la FOM et Shiv Luchmun, le directeur de la PSEA, le 10 septembre. Ils ont exprimé leur mécontentement, les rejetant à l’unanimité. La fédération a ensuite publié un communiqué précisant que « le problème reste entier ». Elle a réclamé que « la formule de grant soit revue dans son intégralité afin de garantir la liberté de gestion et d’action ».

La FOM a été informée que la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, rencontrera ses membres le lundi 16 septembre au siège du ministère à la MITD House, à Phoenix, après une première rencontre le 4 septembre. « Pour nous, c’est une rencontre décisive », laisse-t-on entendre. 

 

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