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Enquête sur les ramifications financières de Sherry Singh : des compagnies prête-noms dans le viseur des autorités 

L’ex-CEO de Mauritius Telecom, Sherry Singh.

En plus de la société Ergomax, plusieurs autres entreprises, qui auraient agi en tant que prête-noms, auraient bénéficié de contrats lucratifs dans la réalisation du projet MUGA entre 2015 et 2022. Des convocations sont prévues dans les prochains jours pour une série d'auditions.

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L'enquête policière sur les ramifications financières de l'ancien Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom (MT), Sherry Singh, se concentre maintenant sur plusieurs entreprises qui auraient agi en tant que prête-noms pour obtenir des centaines de millions de roupies de contrats entre 2015 et 2022. 

Les dénonciations reçues par la police mentionnent une dizaine de sociétés appartenant aux épouses et proches d'anciens cadres de la compagnie de télécommunications nationale, qui auraient obtenu plusieurs contrats pour divers projets entre 2015 et 2022. Selon les informations fournies aux autorités policières, ces anciens cadres de MT auraient été recrutés sous le mandat de l'ancien CEO de la Telecom Tower, mais auraient été congédiés après le départ de Sherry Singh en juin 2022.  « Ces personnes ont été placées à des postes-clés chez Mauritius Telecom alors qu’elles n’avaient pas les qualifications et compétences nécessaires, et avec des salaires à six chiffres », indique une source aux Casernes centrales. La plupart de ces sociétés prête-noms auraient principalement obtenu de gros contrats pour l'installation des espaces MUGA à travers le pays. 

De plus, dans de nombreux cas, les équipements installés dans le cadre du programme MUGA sont déjà défectueux. Certains chantiers auraient même été tout simplement abandonnés, laissant MT avec plusieurs projets MUGA inachevés. La police devrait bientôt convoquer les dirigeants des sociétés suspectes afin de les interroger sur leurs éventuelles relations avec Sherry Singh. Ces nouveaux éléments mettent une fois de plus en évidence des irrégularités survenues dans le cadre du programme MUGA. En effet, il y a quelques semaines, la police a arrêté Vimen Payen, directeur de la société Ergomax, qui avait également été choisi par l'ancienne direction de MT pour la réalisation du programme MUGA. Certaines sources allèguent l'absence d'appel d'offres, tandis que des lanceurs d'alerte prétendent qu'il y a eu plusieurs arrangements favorisant Ergomax. Quoi qu'il en soit, il est établi qu'Ergomax a perçu entre 30 et 35 millions de roupies et que la qualité de nombreux travaux laisse à désirer aujourd'hui. Des rapports internes ont attiré l'attention du nouveau conseil d'administration de MT sur le fait qu'Ergomax aurait utilisé des matériaux de mauvaise qualité dans la construction des espaces MUGA, malgré les contrats lucratifs qui lui ont été accordés. Ainsi, les contrats attribués à Ergomax ne seraient que la partie visible de l'iceberg, car les dénonciations faites à la police mentionnent plusieurs contrats accordés à différentes sociétés liées à Sherry Singh, pour un montant total d'environ Rs 283 millions.
 

 

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