L’ingénieur en chef de la National Development Unit a été arrêté à son domicile en début de soirée du mercredi 4 novembre pour Breach of Public Procurement Act. Il a passé la nuit à l’hôpital Dr Jeetoo.
L’ex-Parliamentary Private Secretary (PPS) Pratibha Bholah est traumatisée. Une équipe du Central Criminal Investigation Department (CCID) s’est pointée à son domicile, rue Monseigneur Leen, à Port-Louis, peu avant 17 heures le mercredi 4 novembre et a embarqué Hurrydeo, son époux, après l’avoir tiré du lit. Il a été arrêté pour Breach of Public Procurement Act relativement à l’enquête sur les contrats de Rs 500 millions alloués par la National Development Unit (NDU) sous le gouvernement de Navin Ramgoolam.
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Problèmes de santé
Finalement, au lieu d’une nuit en cellule, Hurrydeo Bholah a été admis à l’hôpital Dr Jeetoo à cause de sa tension artérielle. Si le CCID s’est présenté après la fermeture des tribunaux chez l’ingénieur en chef de la NDU, c’est parce qu’il ne s’est pas présenté à sa troisième convocation aux Casernes centrales dans la matinée. Il a invoqué des problèmes de santé et a même produit un certificat médical pour s’en excuser. « Il souffre de problèmes de dos chroniques. Je l’ai personnellement emmené en consultation dans une clinique privée, le mardi 3 novembre », explique Pranesh, fils du couple Bholah. « Au moins huit enquêteurs ont pénétré chez nous sous prétexte d’un mandat de perquisition pour trouver je ne sais quel document. Ils l’ont enlevé pieds nus, sans même lui donner l’occasion de s’habiller décemment», déplore le jeune homme. Prena, sa sœur aînée, a ainsi porté plainte contre les hommes de l’assistant Commissaire de Police Heman Jangi au poste des Casernes centrales, les accusant d’avoir enfoncé sa porte d’entrée et d’avoir kidnappé l’ingénieur. « Il n’a pas voulu se chausser et a voulu résister aux policiers », se défend un haut gradé des Casernes centrales. « En tout cas, la police a dépassé les limites. Je n’ai même pas été informé sous quelle accusation il a été arrêté », lance Me Viren Ramchurn, avocat de Hurrydeo Bholah. « Mon père est fonctionnaire depuis plus de trente ans. Pourquoi l’avoir arrêté ? Il n’allait pas quitter le pays en catimini… Pa akoz li relye ek enn dimun politik ki zot kapav fer seki zot anvi », s’indigne Pranesh Bholah. Il fait clairement référence à sa mère, députée du Mouvement socialiste militant qui a viré au rouge, tout comme Jim Seetaram et Mireille Martin, en pleine affaire MedPoint après la démission des ministres du parti Soleil du gouvernement en août 2011. Ce jeudi, si son état de santé le permet, Hurrydeo Bholah sera traduit devant la cour de Port-Louis avant d’être à nouveau interrogé sur les contrats attribués sans appel d’offres par cet organisme du ministère des Infrastructures publiques après les inondations de février et de mars 2013. Il avait déjà été interrogé « under warning », le jeudi 29 octobre. Le prochain suspect sur la liste des enquêteurs est l’ex-vice Premier ministre et ministre des Infrastructures publiques Anil Bachoo. Avant lui, un autre fonctionnaire devrait être interrogé.
Mise à jour
À 16 h 30 Hurrydeo Bholah était toujours hospitalisé. Dès qu’il obtiendra sa décharge, il sera présenté devant la justice pour sa mise en accusation provisoire. <Publicité
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