Enquête sur le meurtre de Nadeem Permessur : Istiyaaq Caunhye retrouve la liberté sous caution après sept jours 

• Le suspect : «C’est faux de dire que j’ai comploté pour entraver le cours de la justice»

Arrêté et placé en détention, le jeudi 5 septembre, dans le sillage de l’enquête sur le meurtre de Nadeem Permessur au centre Awaken, à Eau-Coulée, Istiyaaq Caunhye rejette fermement les accusations portées contre lui. Inculpé provisoirement de complot pour entraver le cours de la justice (« conspiracy to pervert the course of justice »), il a retrouvé la liberté sous caution, le mercredi 11 septembre, après sept jours derrière les barreaux.

Dans une déclaration au Défi Quotidien, Istiyaaq Caunhye dira n’avoir, en aucun cas, cherché à entraver l’enquête policière. « Li fos. Si mo ti pe fer ‘conspiracy’, mo pa ti pou al lapolis mo mem apre ki monn aprann dese-la, ni mo ti pou al kot fami defin-la kan sa dimounn-la ti blese apre lager dan sant », a-t-il affirmé.

Cet habitant de Rose-Hill, qui dit être engagé dans des activités sociales, a aussi soutenu qu’il n’a « aucun lien direct » avec le centre Awaken, même si certains de ses amis y sont impliqués. Concernant son arrestation, Istiyaaq Caunhye dira qu’aucune preuve concrète ne justifie son implication. Selon lui, la police s’intéresse à lui parce que quatre de ses amis, actifs au sein du centre, étaient venus à son restaurant à Curepipe après l’agression de Nadeem Permessur. Par la suite, il a accompagné l’un d’eux, nommément Javed Hoseny, chez la famille du défunt pour qu’il leur explique les circonstances de l’incident.

Avant sa libération sous caution, Istiyaaq Caunhye a participé à des reconstitutions des faits et livré sa version à la Major Crime Investigation Team Sud, dirigée par le surintendant de police Heman Dass Ghoora. Il a également indiqué à la police l’endroit où Javed Hoseny l’avait informé de l’agression. 

Pour rappel, Nadeem Permessur, agressé le samedi 17 août au centre de désintoxication, est décédé des suites de ses blessures. À ce jour, dix suspects ont été arrêtés, dont plusieurs pensionnaires du centre, soupçonnés d’avoir participé à l’agression.