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Enquête sur le décès de Saivaani Aunatooa, 10 ans : vague de soutien aux deux infirmières suspendues

La solidarité s’organise autour des deux infirmières qui ont été suspendues à la suite du décès de la petite Saivaani Aunatooa, 10 ans, survenu après une opération de l’appendicite en novembre dernier. Une plainte pour négligence médicale avait été déposée par la famille de l’enfant. 

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Un élan de solidarité se dessine pour soutenir les deux infirmières suspendues la semaine dernière à la suite du décès de la petite Saivaani Aunatooa. L’enfant de 10 ans est morte quelques heures après son opération de l’appendicite le 22 novembre 2022. Selon nos informations, les deux principaux syndicats de la profession, la Nursing Association et la Nurses Union, sont aux côtés de ces infirmières de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo et leur apporteront une assistance juridique si nécessaire.

Considérant qu’elles ont été suspendues injustement, des voix s’élèvent pour demander que justice soit faite dans cette affaire, comme le réclame également Rajcoomar Aunatooa, le père de la défunte. Ce dernier a souhaité qu’il y ait d’autres suspensions, dont celles de médecins du bloc opératoire. « Ma fille a passé quatre heures au bloc au lieu d’une heure.  » a-t-il déclaré au Défi Plus vendredi dernier. 

Saivaani Aunatooa était atteinte de situs inversus, une malformation congénitale rare. Nos différentes sources soulignent que si une opération de l’appendicite est routinière, davantage de précautions auraient dû être prises dans ce cas précis. Selon elles, avec la prolongation de son anesthésie du fait que l’intervention a duré plus longtemps, la patiente aurait dû être transférée directement à l’unité des soins intensifs au lieu d’être placée dans la salle générale de pédiatrie.

Dix ans d’expérience en pédiatrie 

Dans l’entourage des infirmières suspendues, on affirme que ces professionnelles comptant plus de 10 ans d’expérience en pédiatrie ont bien fait leur travail et ont suivi les directives du médecin traitant. 

Nos interlocuteurs pensent que l’enquête préliminaire aurait dû établir pourquoi la patiente a passé quatre heures au bloc opératoire au lieu d’une, soit le temps que dure normalement une opération de l’appendicite. Il aurait aussi fallu, disent-ils, s’enquérir de ce qui a été fait du côté des soins intensifs quand la fillette y a été transférée. 

À la suite de l’enquête qu’il a menée, le Medical Negligence Standing Committee a, dans son rapport transmis au ministère de la Santé la semaine dernière, conclut à une négligence médicale dans le sillage de l’opération. C’est sur ces deux infirmières du département de pédiatrie de l’hôpital Jeetoo que le couperet est tombé, ainsi que sur un médecin généraliste travaillant dans le même département. 

Après ces suspensions, l’affaire a été référée au Medical Council et au Nursing Council. 

Le personnel hospitalier se dit sous pression

Les infirmiers ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. Selon eux, le manque de personnel dans les hôpitaux, aggravé par le nombre de services et centres de santé entrant en opération, pourrait avoir de lourdes conséquences. La pression constante, disent-ils, engendre une fatigue et une baisse de la concentration qui augmentent le risque d’erreur. Ils sont ainsi nombreux à contredire le ministre Kailesh Jagutpal qui, la semaine dernière, a déclaré face à la presse que les effectifs étaient satisfaisants et, en cas de besoin, renforcés par le rappel d’infirmiers en congé. 

  • LDMG

 

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