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Enquête sur la pendaison de John Mick Martingale - Son voisin de cellule : «Lin dire li pe ale suicide akoz li ti pou alle under Report La Bastille»

John Mick Martingale.

La police commence à voir plus clair sur les circonstances entourant le décès par pendaison de John Mick Martingale le 8 septembre 2024. Ce présumé trafiquant de cocaïne aurait commis l’irréparable à cause de mesures disciplinaires qui allaient être prises à son encontre après la découverte de son portable. 

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John Mick Martingale a été retrouvé pendu dans sa cellule à la prison de Beau-Bassin le dimanche 8 septembre dernier à 4h26. L’autopsie a attribué son décès à une asphyxie due à la pendaison. Il aurait utilisé une corde faite de tissu pour commettre l’irréparable, en l’attachant à son cou et au barreau de sa cellule. Selon la police, aucune trace de blessure externe n’a été décelée sur le corps de la victime. 

L’enquête supervisée par les limiers de la Criminal Investigation Division (CID) de Barkly progresse. Des détenus de la prison de Beau-Bassin ont déjà été interrogés par les hommes du Surintendant Gérard et de l'inspecteur Boodhoo. Le voisin de cellule de la victime est revenu sur le déroulement de la nuit du 7 au 8 septembre. Ce soir-là, lors d’une fouille, des officiers de prison ont retrouvé un téléphone cellulaire en possession de John Mick Martingale. Le prisonnier devait faire l'objet de sanctions disciplinaires après cette découverte, car l'utilisation de téléphones portables est interdite en prison. Les enquêteurs devront obtenir un Judge Order pour examiner le téléphone saisi en possession du défunt.

Son voisin de cellule a indiqué aux policiers que la saisie de ce portable avait affecté moralement le détenu. Craignant d'être incarcéré « Under Report » à la prison de haute sécurité de La Bastille, il lui aurait confié qu'il ne pourrait pas tenir le coup. Il l’aurait aussi informé de son intention de mettre fin à ses jours. « Banla inn gagn portable avek moi, zot pou avoy moi La Bastille, mo pe ale sicid moi, mo pou met pendi », a déclaré John Mick Martingale. Le détenu affirme avoir dissuadé ce dernier de commettre l’irréparable. « Pas bisin to fer sa, dime nou koze », lui a-t-il dit, mais en vain.  Le présumé trafiquant de cocaïne, déterminé, a ajouté : « Non, mo pou met pendi, pardonne-moi, dir mo kamarad pardon-moi ».

En revanche, ses avocats et ses parents rejettent la thèse selon laquelle ce dernier se serait pendu. À aucun moment donné, il n'a montré des signes de détresse ou de dépression, et il n'a laissé aucune note suicidaire. L'un de ses avocats, Me Sanjeev Teeluckdharry a déclaré : « Nous cherchons un médecin pour voir s'il est possible de faire une contre-autopsie ou un constat, afin de vérifier la présence d'ecchymoses sur le corps de John Mick ». Il a réclamé au Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) d’instituer une enquête judiciaire sur ce décès qu’il juge suspect. Par ailleurs, sur les réseaux sociaux, certaines publications affirment que la victime détenait des informations sur des VVIP.

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