Enquête policière : elle accuse son ex-mari d’inceste 

Meela (prénom modifié), 59 ans, est une mère qui souffre d’un handicap. Elle a dénoncé son ex-mari au Central Criminal Investigation Department (CCID) le 10 mai 2024 après avoir vu des vidéos compromettantes impliquant leur fille de 25 ans. 

Les enquêteurs du CCID ont arrêté l’ex-époux de Meera, le jeudi 30 mai 2024. Il répond d’une accusation provisoire d’inceste. Cet homme de 52 ans est un ancien fonctionnaire. Il est en détention. 

Meela, une habitante de Curepipe, s’est mariée civilement en 1995. De cette union, sont nées deux filles. Après huit ans de mariage, elle a divorcé, car elle estimait que son époux était un « coureur de jupons ».

À l’époque, ses deux enfants avaient 2 ans et demi et 3 ans et demi. Son mari s’est complètement retiré de sa vie. Meela a travaillé comme marchand ambulant à Curepipe. Elle a élevé ses deux enfants seule. 

Elle est parvenue à récupérer sa maison, qui avait été saisie, en entamant une grève de la faim avec d’autres personnes qui avaient fait les frais de la procédure Sale by Levy. Cependant, en 2016, elle a eu une attaque cérébrale et vit depuis grâce à une pension d’invalidité. L’aînée de ses filles s’est mariée, tandis que la cadette a entrepris des études à l’étranger pendant trois ans, après qu’elle a obtenu une bourse sociale. 

Son ex-époux s’est manifesté après que ses enfants sont devenus adultes. Il a gardé le contact avec sa fille cadette. Après ses études, celle-ci est retournée à Maurice et elle est allée vivre chez son père. Au bout de deux mois, elle est revenue habiter chez sa mère. « Son père venait souvent à la maison et chaque fois, il venait avec un sac. Je pensais qu’il apportait de la nourriture pour sa fille. Il restait toujours dans la chambre », raconte Meela. 

Quelque temps après, elle a découvert que son ex-époux apportait des boissons alcoolisées pour boire avec sa fille. Elle a alors interdit à son ex-époux l’accès à la maison. Entre-temps, sa fille cadette utilisait un langage abusif et grossier contre elle. Elle a porté plainte pour violence domestique contre elle. La situation entre la mère et sa fille s’est détériorée. 

Vers le 6 mai 2024, Meela a remarqué que sa fille, en sortant du travail, a pris son téléphone et a effacé des messages sur WhatsApp. « Je l’ai vue prendre mon téléphone et effacer quelque chose. J’ai demandé à un proche ce qu’elle avait effacé et il a récupéré les éléments. Ce que j’ai découvert m’a dégoûtée : il y avait plusieurs vidéos de mon ex-mari avec ma fille faisant des choses immorales. Ces vidéos datent de deux ans. Ce qui s’est passé a eu lieu dans la chambre de ma fille, dans ma maison », relate Meela. 

« Kouma enn papa kapav fer enn kitsoz koumsa avek son prop tifi. Mo remersie la poliss ki finn azir », avance Meela.