Reshma Appadoo-Kanakiah, veuve de Pravin Kanakiah, continue de clamer que son mari n’avait aucune raison de se suicider, alors que l’enquête judiciaire tente d’élucider les zones d’ombre entourant sa mort. Elle réclame justice et transparence.
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Le lundi 27 janvier 2025, Reshma Appadoo-Kanakiah a poursuivi son témoignage devant le tribunal de Souillac dans le cadre de l’enquête judiciaire visant à faire la lumière sur la mort de son époux, Pravin Kanakiah. « Monn dir tou laverite. Aster nou atann lazistis fer so travay », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Ed nou trouv laverite lor lamor mo misie. »
Le corps sans vie du Procurement Officer avait été découvert le 11 décembre 2020 à Roche qui Pleure, à Gris-Gris. Lors de son témoignage, sa veuve est revenue sur leur relation, affirmant qu’il n’y avait aucun signe de trouble pouvant justifier un suicide. « Mo misie pa ti ena okenn rezon pou met fin ar so lavi. Pa ti ena okenn problem ant nou. Nou ti enn zoli fami. Nou ti ena ankor enn ta zafer pou fer », a-t-elle confié.
Elle a également évoqué son départ de Maurice pour prendre un emploi en Nouvelle-Zélande peu après la tragédie. « Apre desam 2020 ek kan ‘Case’ inn koumanse, monn pans sekirite mo zanfan ek pou mo mem. Pou ki mo zanfan grandi dan enn lanvironnman konvenab, monn prefer kit Maurice », a-t-elle expliqué.
Reshma Appadoo-Kanakiah a ajouté que les accrochages qu’elle avait eus avec des policiers ont renforcé sa décision de quitter le pays. Elle a notamment mentionné un incident survenu au poste de police de Plaine-Magnien le 12 décembre 2020, lorsqu’elle s’y était rendue pour demander une contre-autopsie. Selon elle, un constable est venu en civil et était sous l’influence d’alcool. Au lieu d’aller identifier le corps de son époux, il avait sommé le chauffeur de prendre une autre route « pour aller prendre l’air ».
Interrogée par Me Damordarsingh Bissessur, Senior State Counsel, sur l’emprunt qu’ils avaient contracté pour la construction de leur maison, la veuve a soutenu que, bien qu’elle gagnât plus que son époux, c’est lui qui s’occupait du remboursement de leur emprunt immobilier à lui seul, tandis qu’elle gérait les autres dépenses.
Elle a également justifié sa décision d’envoyer une requête pour le remboursement de l’emprunt dès le 14 décembre 2020, soit trois jours après la découverte du corps de son mari. Elle a souligné qu’elle avait changé de travail et avait obtenu seulement deux à trois jours de congé pour les funérailles. Sur les conseils de son frère, elle en a profité pour faire toutes les démarches administratives, notamment la pension et le remboursement de l’emprunt, entre autres.
Reshma Appadoo-Kanakiah a également relaté sa rencontre avec l’avocat Deepak Rutnah, qui avait effectué toutes les démarches pour la contre-autopsie. L’exercice avait été pratiqué gratuitement par le Dr Satish Boolell le 12 décembre 2020 à l’hôpital Victoria de Candos.
L’avocat lui avait également montré des photos de son défunt époux sur son téléphone portable, en lui disant que ce dernier avait clairement été assassiné et qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un suicide. Les travaux de l’enquête judiciaire se poursuivront le 19 février 2025 avec le témoignage du Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légale.
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