Le Senior Assistant Director of Public Prosecutions, Me Azam Neerooa, veut connaître les noms de ceux qui ont eu accès aux images des caméras Safe City du 16 octobre 2020. Il réclame également l’historique de connexion de chaque personne ayant accès à ces images. D’autre part, le représentant de Huawei Technologies (Mauritius), Mohammad Shaffeeq Eydatoulah, a indiqué qu’aucune donnée ne peut être effacée du système.
Le représentant de Huawei Technologies (Mauritius), Mohammad Shaffeeq Eydatoulah, a été de nouveau appelé à la barre ce vendredi 5 mars 2021. Cela dans le sillage de l’enquête judiciaire initiée pour faire la lumière sur la mort de Soopramanien Kistnen. Le corps calciné de cet ancien agent politique avait été retrouvé à Telfair, Moka, le 18 octobre 2020.
Le vendredi 5 mars 2021, Me Azam Neerooa, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, a voulu savoir s’il est possible d’obtenir l’historique de connexion (Login History) de chaque personne qui a eu accès aux images des caméras Safe City le 16 octobre 2020. Date à laquelle Soopramanien Kistnen avait disparu.
Me Neerooa a aussi demandé au représentant de Huawei Technologies s’il existe un « Login System ». Ce qui indique que chaque personne souhaitant avoir accès au système des caméras Safe City devra insérer un nom d’utilisateur (username) et un mot de passe (password). Concernant l’historique de connexion, Mohammad Shaffeeq Eydatoulah a déclaré qu’il va vérifier si cette information est disponible, car il se peut que l’historique ait une « duration period ».
Me Neerooa a ainsi fait une demande pour que le témoin vérifie le « log-in history » de chaque personne ayant eu accès aux images des caméras Safe City le 16 octobre 2020, dans les régions de Quatre-Bornes, Telfair, Moka et Ébène et de fournir les noms ceux qui y ont eu accès.
La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a ordonné à ce que la police fournisse au représentant de Huawei Technologies (Mauritius) des données pour qu’il puisse, à son tour, présenter des informations additionnelles au tribunal
Aucune information ne peut être effacée
D’autre part, Me Neerooa a demandé au témoin de bien vouloir vérifier si des données stockées sur le serveur ont été supprimées en ce qui concerne les images du 16 octobre 2020. Le témoin a répondu qu’il n’y a aucune possibilité d'effacer quoi que ce soit du système. Mohammad Shaffeeq Eydatoulah a aussi soutenu que le système ne peut avoir été manipulé. « The Safe City Network is a close and private network. As per my knowledge, there is no possibility of tampering », a déclaré le témoin au tribunal.
Ancien CEO de Huawei
L’avocat du bureau du DPP a questionné le témoin sur l’identité d’un dénommé Yong Liao. Mohammad Shaffeeq Eydatoulah a confirmé que ce dernier était l’ancien Chief Executive Officer de Huawei Technologies (Mauritius) et qu’il a quitté le pays depuis plus d’un an.
Requête devant la maison-mère de Huawei en Chine
Est-il possible de retracer les images qui ont été remplacées après le délai de 30 jours ? À cela, Mohammad Shaffeeq Eydatoulah a informé au tribunal qu’il a déjà fait la requête auprès de la maison-mère en Chine. Il a soutenu avoir besoin de temps additionnel pour avoir des « concrete matters » à présenter au tribunal.
Les témoins prévus pour l’audition du 15 mars 2021
Plusieurs témoins auront à retour au tribunal de Moka le 15 mars 2021 pour être à nouveau auditionnés. Ils sont Deepak Bonomally, le couple Ashvind Kumar et Keshwaree Poonyth ainsi que l’hôtesse de l’air Neeta Nuckchedd. D’autre part, Me Rouben Mooroongapillay, un des avocats de Simla Kistnen, a voulu savoir si Deepak Bonomally a déposé les documents comme il l’avait dit. Or, le Police Prosecutor a signifié que tel n’a pas été le cas. L’homme de loi a souligné que ces documents sont « cruciaux » pour le contre-interrogatoire de Vinay Appanna.
Vinay Appanna peine à parler en Cour
L’homme d’affaires, Vinay Appanna, a dû se présenter en Cour après que son avocat, Sailesh Seebaruth, a indiqué qu’il était souffrant. Pour cause, le certificat médical qu’il a fait parvenir par le biais de son homme de loi n’indique pas qu’il ne peut témoigner.
L’avocat de Vinay Appanna a informé la cour que c’est le chauffeur de son client qui lui a remis le certificat en cour avant le début de l’audition. Me Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel, a fait ressortir que le certificat médical fait uniquement état que Vinay Appanna souffre de problèmes respiratoires et qu’il est au repos pour cinq jours. Aucune mention pour préciser qu’il était « unfit to attend court ».
C’est un Vinay Appanna visiblement sous l’emprise d’une toux interminable et tremblotant qui s’est présenté en cour. Il ne pouvait à peine parler. « Je constate que vous êtes effectivement malade. Je vous laisse partir, car je vois que vous ne pouvez pas parler. On vous informera quand vous devez revenir en Cour », a déclaré la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath à l’adresse de l’homme d’affaires. Le directeur a noté quelque chose sur un morceau de papier et a demandé à son avocat de communiquer le message à la cour. Mais Me Sailesh Seebaruth a déclaré qu’il préfère que ce soit son client qui s’adresse à la cour quand il sera rétabli.
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