Enquête judiciaire sur la mort de Soopramanien Kistnen : « Cette affaire doit être un crime politique », selon son épouse, Shakuntala Kistnen 

« Cette affaire doit être  un crime politique. On laisse l’enquête suivre son cours. Mwa mo bizin nek la zistis pou mo misie ». C’est ce qu’a déclaré Shakuntala Kistnen, l’épouse de la victime, Soopramanien Kistnen, à sa sortie du tribunal de Moka, ce vendredi après-midi 4 décembre. 

C’était à l’issue des travaux de l'enquête judiciaire, instituée par le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) pour faire la lumière sur les circonstances entourant le décès de l'activiste du MSM Soopramanien Kistnen, qui ont démarré au tribunal de Moka, ce matin.  

La veuve du défunt Shakuntala Kistnen a été entendue, aujourd’hui, devant la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath qui préside cette enquête. 

À une question du Senior Assistant DPP, Me Azam Neerooa, portant sur les soupçons de Shakuntala Kistnen, celle-ci a déclaré, sous serment, qu'elle pense à Koomadha Sawmynaden et Yogida Sawmynaden. Elle a déclaré que son époux allait également faire des révélations contre Yogida Sawmynaden concernant un cas allégué de poste fictif de Constituency Clerk. «Kikaine ine bizin assassine li. Li ti fort li. Zamais li ti pou suicider », soutient-elle.   

Shakuntala Kistnen a déclaré : « Mo pa travay me line met moi Constituency Clerk. Li (Soopramanien Kistnen) ti pu al denonce sa ». 

Des allégations ont fait surface ces derniers jours selon lesquelles le ministre du Commerce, Yogida Sawmynaden, qui est aussi l’un des trois élus de la circonscription no. 8 (Moka/Quartier-Militaire), aurait enregistré Shakuntala Kistnen comme Constituency Clerk à son insu. Ainsi, elle n’aurait pas touché le salaire mensuel de Rs 15 000 déboursé par l’État. 

D'autre part, deux autres témoins ont été entendus : la WPC Gookhan et le sergent Mungar, photographe de la police, et 'crime scene examiner' respectivement. 

Soopramanien Kistnen, 55 ans, a été retrouvé carbonisé, le 18 octobre dernier, dans un champ de canne. Ses proches ne croient pas à la thèse du suicide avancée par la police.