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Enquête judiciaire - Maureen Paumero : «Mon frère Joachim ne s’est pas suicidé» 

Le militaire français Joachim Guiseppe Paumero.

Une audience a eu lieu le mardi 1er novembre dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la mort du militaire français Joachim Guiseppe Paumero devant le tribunal. Elle a été marquée par le témoignage poignant de la sœur de ce dernier, Maureen. Le père du défunt, Marco Paumero, était également présent. Il lance à nouveau un appel à témoins.

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«C’était un frère très protecteur. Il m’a toujours encouragé dans tout ce que j’ai entrepris (…) », a relaté Maureen Paumero, 25 ans. La benjamine d’une fratrie de trois enfants est revenue sur la relation qu’elle entretenait avec son frère Joachim Guiseppe. La gorge nouée par l’émotion, elle a eu toutes les peines pour revenir sur les derniers moments passés avec son frère. La magistrate Nitisha Seebaluck a levé la séance pour quelques minutes, le temps qu’elle se reprenne pour poursuivre son témoignage. 

À la reprise, cette dernière a soutenu qu’elle s’était rendue dans une boîte de nuit à Cascavelle avec des amis dans la nuit du 15 juillet 2016. Son frère y était déjà. Joachim Guiseppe Paumero, un militaire français de 26 ans, était en vacances à Maurice. 

Maureen Paumero a déclaré qu’ils se sont croisés à plusieurs reprises lors de la soirée. Aux alentours de 2 heures, elle est sortie pour se restaurer. Et elle a vu son frère se faire virer de la boîte de nuit par un videur. C’est pour des raisons que son frère et elle ignoraient. 

Selon Maureen Paumero, son frère ne s’est pas débattu avec le videur et il n’y a eu aucune agression. Elle était aussi surprise que son frère, quand ce dernier s’est fait virer de la boîte. 

Maureen Paumero a demandé à son frère de se calmer. Car il voulait retourner à l’intérieur pour demander des explications à l’agent de sécurité qui l’avait expulsé. 

Selon Maureen Paumero, son frère avait certes consommé des boissons alcoolisées, mais il n’était pas ivre. « Il n’était pas énervé. Mais c’était une injustice de s’être fait virer de la boite sans raison. »

Celle-ci a par la suite décidé de rentrer et a appelé sa mère pour lui dire ce qui s’était passé. Maureen Paumero a expliqué qu’elle est allée prendre ses affaires dans la voiture d’un ami. Quand elle est retournée près de la boite, son frère n’y était plus. Elle a alors attendu que sa mère vienne la récupérer. Sur le chemin de retour, elles ont vu Joachim Guiseppe qui marchait de Cascavelle en direction d’Albion. 

Sa mère l’a intimé de rentrer, mais le jeune militaire a continué à marcher. « Il connaissait ce chemin par cœur pour l’avoir emprunté à plusieurs reprises à pied et à vélo avec des amis », a déclaré sa sœur.
Entre-temps, Maureen Paumero a continué à appeler son frère sur son téléphone portable. Mais il ne décrochait pas. Joachim Guiseppe Paumero n’est jamais rentré. 

Dès l’aube, des battues ont été organisées. C’est le 29 juillet 2016 que le cadavre de Joachim Guiseppe Paumero a été trouvé au bas d’une falaise à proximité de Bassin-Vert, dans la région d’Albion. 
Maureen Paumero a été catégorique. Son frère n’avait pas d’ennemi et il avait un comportement normal. Aussi, il ne se suiciderait jamais, vu que c’était quelqu’un qui aimait la vie et qu’il s’élevait contre les injustices. 

Pour Maureen Paumero, la mort de son frère est inexplicable et tragique. « Il n’y avait aucune raison pour qu’il ait un accident ou qu’il se suicide. La seule raison c’est qu’on aurait pu lui faire du mal et c’est horrible. » 

L’audience a été ajournée au 1er décembre 2022. La famille Paumero est représentée par Mes Erickson Mooneeapillay et Vinesh Boodhoo. Tandis que la poursuite est menée par Me Ronish Bangaroo, Senior State Counsel. 

 

  • defimoteur

     

 

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