Enquête interne ouverte : accusée de vol, une caissière crie au renvoi injustifié

Shena (prénom modifié) travaillait comme caissière pour un bookmaker de la région des hautes Plaines-Wilhems. « J’y travaillais depuis le début de l’année. Un jour, lorsque mon supérieur est venu balancer les caisses, il s’est aperçu qu’il manquait environ Rs 1 500 », relate l’habitante de Vacoas.

Elle précise qu’il y a plusieurs caméras placées à cet endroit. « Après cet incident, mon employeur m’a suspendue. Il m’a demandé de rester chez moi. Dès le lendemain, j’ai appris ma suspension verbalement par l’un des responsables », déplore Shena.

La Vacoassienne trouve cela lamentable qu’on puisse l’accuser d’un tel délit. « Il y a des caméras de surveillance. Lors de l’enquête interne, la direction n’a pas visionné les enregistrements en ma présence. Ce sont uniquement des accusations verbales. Il n’y a aucune preuve contre moi. Je ne suis pas non plus passée devant un comité disciplinaire. Je n’ai rien reçu par écrit notifiant ma suspension et mon renvoi », s’insurge-t-elle.

Leevy Frivet, attaché de presse au ministère du Travail, explique que normalement, quand un employé est suspendu, il l’apprend par une lettre dans laquelle on lui notifie les reproches ou les accusations portées contre lui. « L’employé  est également informé qu’il sera convoqué devant un comité disciplinaire », précise-t-il.

L’attaché de presse souligne que l’employé a le droit d’être accompagné d’un avocat, d’un représentant syndical ou d’un officier du ministère. « Dans ce cas précis, il n’y a rien par écrit pour connaître les accusations retenues contre l’employée. Elle doit, dans un premier temps, se rendre au bureau du travail pour porter plainte. Le cas sera ensuite transmis au ministère qui l’étudiera avant d’envisager des mesures s’il y a renvoi injustifié », conclut-il.