Toujours hospitalisé dans une clinique à Phoenix, Mamy Ravatomanga n’a pas encore reçu le feu vert médical pour quitter les lieux. La FCC, qui enquête sur un vaste réseau présumé de blanchiment d’argent et de complot, attend de pouvoir l’interroger.
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Mamy Ravatomanga passera encore quelque temps à la clinique. L’homme d’affaires malgache a passé des examens imposés par des médecins du secteur public dans l’après-midi du mardi 28 octobre. Des limiers de la Financial Crimes Commission (FCC) étaient à la clinique dans l’éventualité où Mamy Ravatomanga était jugé apte à quitter la chambre 301 de la clinique située à Phoenix. Mais les médecins du secteur public et de la clinique ont estimé que Mamy Ravatomanga doit passer des examens de santé plus poussés avant d’obtenir le feu vert pour quitter la clinique.
Selon le panel de médecins du public, Mamy Ravatomanga n’aurait pas encore passé certains examens médicaux jugés importants, vu son état de santé actuel. Depuis presque deux semaines, Mamy Ravatomanga est en observation à la clinique. L’hypothèse qu’il y demeure encore deux ou trois jours supplémentaires est privilégiée. Depuis le vendredi 24 octobre, Mamy Ravatomanga est en état d’arrestation sur ordre de la FCC. Il est en observation dans une clinique privée de Phoenix, sous surveillance policière, notamment de la Special Supporting Unit et de la FCC.
Complot
Lors de son audition, Mamy Ravatomanga devra s’expliquer sur deux volets de l’enquête : le blanchiment d’argent impliquant des fonds massifs transférés vers des banques mauriciennes via des sociétés liées à l’homme d’affaires. Selon la FCC, le détournement de fonds concernerait Rs 7,3 milliards, commis au début du mois d’octobre. L’argent aurait été transféré vers des comptes bancaires mauriciens, dans des comptes portant l’ombre de Mamy Ravatomanga.
Ensuite, le volet portant sur une ingérence et un complot visant à influencer un membre de la commission pour agir en sa faveur sera également examiné. La rencontre présumée chez une proche de l’ex-commissaire de la FCC, Me Junaid Fakim, sera évoquée lors de l’audition. Ce volet de l’enquête a déjà conduit à l’arrestation de Nasser Bheeky dans la soirée du vendredi 24 octobre. Dans le cadre de l’enquête initiale, David Jean Christian Thomas, bras droit de Mamy Ravatomanga et superviseur au sein du Sodiat Group, est aussi en état d’arrestation. Selon la FCC, Mamy Ravatomanga aurait tenté, par l’intermédiaire de son bras droit, d’approcher le commissaire de la FCC afin d’obtenir un traitement favorable durant l’enquête menée par la commission.
Dans l’après-midi de mardi, l’homme de loi de Mamy Ravatomanga a rendu visite à son client pour une séance de travail. Mamy Ravatomanga aurait remis des effets personnels à son avocat, parce qu’il était question que la FCC le place en détention en cellule policière.
Plus tôt dans la journée, la FCC a mis sous scellés une Porsche estimée à Rs 4,3 millions, immatriculée en octobre 2023. Cette berline, soupçonnée d’appartenir au clan de Mamy Ravatomanga à Maurice, aurait été acquise auprès de l’agence Porsche par une proche de l’homme d’affaires. Selon la FCC, le financement du véhicule aurait été effectué en partie ou en totalité avec de l’argent provenant de sources douteuses.
La FCC est impatiente d’obtenir les explications de Mamy Ravatomanga sur cet aspect. La semaine dernière, son épouse, Ramy Ravatomanga, a été auditionnée par la FCC. Elle a expliqué qu’elle n’est nullement impliquée dans les activités professionnelles ou financières de son époux.
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