
- Un quatrième individu dans le viseur de la police
Haatim Joomun, arrêté dimanche dans l’enceinte de la New Court House, a reconnu sa participation dans l’enlèvement d’une femme âgée de 43 ans, mère d’une fille, le 22 mars 2024, à bord d’un van. Un quatrième suspect est toujours recherché.
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Entre-temps, Haatim Joomun a été provisoirement inculpé de séquestration devant le tribunal de Rose-Hill lundi. S’opposant à sa remise en liberté, la police a ordonné sa détention. Il rejoint le couple Doorjun : Krishna et son épouse Farahnnaz (dite Tina). Ces derniers, peu après leur arrestation par la CID de Quatre-Bornes samedi 24 mai, ont été identifiés positivement par la victime.
Lundi, les limiers de la police criminelle de Quatre-Bornes, dirigés par l’assistant surintendant de police (ASP) Djapermal et l’inspecteur Bhurosah, ont procédé à l’interrogatoire du troisième suspect, Haatim Joomun. Cet habitant de Mesnil, Phoenix, était recherché depuis samedi, après la fuite sur les réseaux sociaux de la vidéo de l’enlèvement et de la séquestration de la mère de famille. Dans sa plainte, la victime avait cité la participation d’Haatim Joomun, affirmant que c’était lui qui avait filmé les scènes d’horreur avec son téléphone cellulaire, lesquelles ont ensuite été diffusées depuis samedi.
Les kidnappeurs accusent l’ex-époux de la victime, Virram Deeloosing Ramsaha, de les avoir escroqués d’une forte somme d’argent, estimée à Rs 2 millions. Ce dernier, fiché par la justice, est actuellement en prison à la suite de son arrestation le 30 août 2024.
Confronté à sa participation dans cette affaire d’enlèvement, le suspect Haatim Joomun est passé aux aveux aux côtés du duo Krishna et Farahnnaz : « Mo ti inplike dan sa ka sekestrasion-la. » Le téléphone du suspect, saisi par les enquêteurs, devra être examiné. Les enquêteurs sont également sur la piste d’un quatrième suspect, dont l’identité a déjà été révélée.
Le suspect Haatim Joomun a été trahi par son comportement suspect dans l’enceinte du tribunal de Port-Louis dimanche. Le visage masqué, il avait tenté de semer un limier de la CID de Quatre-Bornes qui l’avait repéré. Lorsque ce dernier lui a réclamé son identité, Haatim Joomun a dans un premier temps tenté d’induire le policier en erreur : « Mo apel Dookesh. »
C’est alors qu’il a été sommé de retirer son masque chirurgical. À ce moment, le limier constate que ce suspect ressemble à un individu « wanted » dans le sillage de cette enquête. Pris de panique, Haatim Joomun craque : « Mo ti pe per, monn koz manti. »
Il confirme être le suspect recherché, et immédiatement, dans une scène inédite, il est arrêté et tombe dans les griffes de la CID de Quatre-Bornes. C’est menotté qu’il a quitté le tribunal de Port-Louis dimanche sous escorte policière.
C’est le samedi 24 mai que l’enquête sur la séquestration de cette femme domiciliée à Quatre-Bornes a pris une nouvelle tournure. Bien que ce cas d’enlèvement remonte à mars 2024 et que la victime ait rapporté l’affaire au poste de police de Quatre-Bornes le 3 avril 2024, le dossier semblait avoir été rangé dans un tiroir. La police de la localité était, après 13 mois d’enquête (avril 2024 – mai 2025), toujours à la recherche des suspects, alors même que la victime avait précisé craindre pour sa vie et celle de sa fille.
Pourtant, dans sa plainte déposée en avril 2024, la victime avait remis à la police les photos de trois de ses agresseurs, leurs identités ainsi que son téléphone cellulaire à des fins d’examen. Face à cette situation, les Casernes centrales, contactées lundi, peinent à fournir des explications…
Ce cas a interpellé la ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, qui a vivement réagi après la diffusion de cette vidéo samedi, déplorant ces scènes de violence à l’égard d’une femme sans défense : « La justice populaire n’est pas une option ».

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