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Enfants sans surveillance : la mère n’a pas pu payer sa caution de Rs 1 500

arcades dookun Ce sont des voisins qui ont alerté les autorités sur la présence des enfants au bord de la fenêtre du troisième étage de l’immeuble, qui se trouve à Quatre-Bornes.

La mère dont les enfants ont été pris en charge par la Child Development Unit a été reconduite en cellule policière. Elle nie les allégations de maltraitance formulées contre elle. Les enfants, eux, sont toujours en observation à l’hôpital.

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Annick Mohabeer a comparu devant la cour de Rose-Hill le jeudi 24 janvier. Une accusation d’« exposing a child to harm » pèse contre cette mère dont les enfants ont été découverts sans surveillance, avec un chien et un singe, dans un appartement au troisième étage d’un immeuble à Quatre-Bornes. N’ayant pas les moyens de payer la caution fixée à Rs 1 500, elle a été reconduite en cellule policière, en attendant sa nouvelle comparution devant la justice la semaine prochaine.

La Cour est toutefois confrontée à un problème particulier dans cette affaire. Cette mère de famille n’a pas été déclarée à sa naissance. Elle n’était donc en possession ni d’une carte d’identité, ni d’un acte de naissance. Elle a dû jurer un affidavit pour certifier qu’Annick Mohabeer est bel et bien son nom.

Pour ce qui est des accusations dont elle fait l’objet, elle a nié, face aux policiers mercredi, avoir abandonné ou maltraité ses enfants. Elle a relaté qu’elle devait se rendre au supermarché avec son troisième enfant. La police met toutefois en doute cette thèse. Ce sont des voisins qui ont alerté les autorités sur la présence des enfants au bord de la fenêtre du troisième étage de l’immeuble.

Sans travail, ni revenus

Les enfants, eux, sont toujours en observation à l’hôpital. Le Défi Quotidien leur a rendu visite le jeudi 24 janvier. Ils riaient et jouaient avec d’autres enfants de leur âge. Des parents présents nous ont assuré que les infirmières leur accordaient la plus grande attention. L.P. et E.P., frère et sœur, âgés de trois et cinq ans respectivement, ont été pris en charge par la Child Development Unit (CDU).

Un ami de la famille a accepté de s’exprimer sous le couvert de l’anonymat. Selon lui, ces deux parents se sont retrouvés sans travail ni revenus du jour au lendemain. « Aujourd’hui je suis choqué d’apprendre toute cette sombre histoire », dit-il.

Il ajoute que « les enfants ne vivaient pas dans un environnement stable et hygiénique ». Il affirme que l’appartement est insalubre. « En sus de cela, un singe vit dans l’appartement. C’est inacceptable. » L’ami en question ajoute d’avoir demandé à maintes reprises aux parents de se débarrasser de cette bête. « Le père m’a répondu que l’animal s’était lié d’amitié avec sa fille. »

Une proche de la famille dit ne pas comprendre comment ils ont pu laisser les enfants sans surveillance. « Les parents n’ont pas de domicile fixe. Ils vivent tantôt dans l’appartement, tantôt dans une voiture. » Le psychologue Vijay Ramanjooloo insiste sur l’importance de ne jamais laisser des enfants en bas âge sans surveillance parentale, qui plus est avec des animaux, « même avec le plus gentil des chiens ».

C’est le mardi 22 janvier que les deux enfants ont été retrouvés dans l’appartement fermé à clé, au troisième étage d’un immeuble à Quatre-Bornes. Lorsque les officiers de la CDU les ont découverts, ils étaient pratiquement nus. Un chien et un singe leur tenaient compagnie.

Barlen Vyapoory : «C’est grave»

« C’est grave. Dans mon message de Noël, j’avais exprimé le souhait que les parents soient conscients de leurs responsabilités. Un enfant, pour une mère, est le bien le plus précieux », a indiqué Barlen Vyapoory, président par intérim dans l’émission Le Grand Journal de Radio Plus le jeudi 24 janvier.

 

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