Énergies renouvelables : une quinzaine de femmes familiarisées au solaire photovoltaïque

Détentrices du School Certificate, du Higher School Certificate, diplômées, sans-emploi, femmes entrepreneures ou souhaitant devenir entrepreneuses… Une quinzaine de femmes au total viennent de compléter la formation « Skills Development for Solar Photovoltaics Value Chain », cours développé par l’université de Maurice. Le lancement d’un deuxième « batch » est prévu pour début juin. 

Compte tenu du contexte économique difficile, le cours vise à donner aux femmes les compétences et les connaissances nécessaires pour créer une entreprise dans le secteur des énergies renouvelables, particulièrement le solaire photovoltaïque. C’est une source d’énergie renouvelable importante à Maurice, où l’énergie solaire est abondante.

Le cours introduit ainsi les principes de la technologie photovoltaïque, les bases de la communication pour la sensibilisation de la communauté et le développement des entreprises. L’objectif est de combler les lacunes en matière de capacités dans le secteur des énergies renouvelables : la capacité à comprendre les aspects techniques de base de cette technologie, la capacité à engager les ménages et petites entreprises au niveau local sur les avantages de l’énergie solaire et la sensibilisation aux solutions énergétiques à faible émission de carbone.

La partie communication du cours devrait former les femmes pour devenir des leaders communautaires avertis en matière d’énergies renouvelables. Et aussi encourager les femmes et les ménages, particulièrement ceux à faibles revenus et dirigés par une femme, à installer un système solaire photovoltaïque sur leur toit. 

Le cours est entièrement parrainé par le programme d’aide du gouvernement australien par le biais de l’Australian High Commission à Maurice, en collaboration avec UNDP Maurice.

Sajjid Mooniaruck, responsable du projet, souligne que « ce cours est important, puisqu’il vise à donner aux femmes les moyens de devenir des leaders du changement et de contribuer à l’effort national pour passer à des énergies renouvelables plus propres et plus vertes et, en particulier, au solaire photovoltaïque. »

C’était pour moi une occasion en or d’augmenter mes connaissances et d’avoir des idées en lançant ma propre entreprise»

Il ajoute que cela leur permet de devenir économiquement plus indépendants et actifs. Ce grâce au soutien du programme d’aide directe (Direct Aid Program) du gouvernement australien et en collaboration avec le PNUD, à travers le projet phare national du Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund project).

Par ailleurs, une des participantes, Shevina Ragoo-Philippe, explique comment les cours lui ont été bénéfiques.  « Ce fut un grand privilège pour moi d’assister et de terminer le cours. C’était pour moi une occasion en or d’augmenter mes connaissances et d’avoir des idées en lançant ma propre entreprise. » 

« J’ai quitté le domaine de l’informatique en tant que Software Developer pour retourner dans les domaines éducatif et social. Je n’ai jamais pensé qu’une femme puisse comprendre et travailler dans la technologie PV, c’est pourquoi le contenu de ce cours a retenu toute mon attention, puisque ma vision est de former et d’équiper les gens, en particulier les femmes et les jeunes, pour qu’ils développent leur plein potentiel », confie Shevina Ragoo-Philippe. 

Et la jeune femme d’ajouter : « Mon mari et moi voulons combiner tout notre savoir-faire et notre expérience dans les domaines de l’informatique, de l’électricité, de l’électronique, des télécommunications, de la plomberie, de l’artisanat, de la tapisserie, du métal et de l’aluminium, nos deux expériences dans la petite enfance et les œuvres sociales afin de responsabiliser les individus pour qu’ils soient autosuffisants. » 

Shevina Ragoo-Philippe explique aussi vouloir encourager et former des personnes à travailler dans ce secteur émergent, vu que le gouvernement a pris l’engagement de répondre à 60 % des besoins énergétiques du pays avec des sources vertes d’ici 2030.