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Énergies renouvelables : un Fast Track Committee pour des projets pesant Rs 59 Md

Les autorités veulent accélérer en matière de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.

Faciliter les projets qui seront nécessaires pour permettre au gouvernement de réaliser ses objectifs d’augmenter la production à partir de sources d’énergies renouvelables. Ce sera la mission du Permit and Licences Fast Track and Facilitation Committee for Renewable Energy qui sera prochainement créé. 

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Les prérogatives de ce comité, qui tombera sous la tutelle du ministère de l’Énergie et des Services publics, seront notamment d’identifier les obstacles qui retardent l’émission de permis pour les projets liés aux énergies renouvelables. Un autre mandat du comité consistera à faire la liaison avec les autorités concernées pour l’obtention d’un Environment Impact Assessment (EIA) et d’une Land Conversion Permit, entre autres.  La création du Permit and Licences Fast Track and Facilitation Committee for Renewable Energy s’insère dans le cadre de la réactualisation du « Roadmap 2030 for the Electricity Sector ». Cette feuille de route présentée en mai par le ministre de l’Énergie et des Services publics, Joe Lesjongard, s’est révélée être beaucoup plus ambitieuse. S’il était question d’une production énergétique basée à hauteur de 60 % d’énergies non polluantes d’ici 2030, le document présenté en mai évoque cette fois un taux de 67,9 %, alors que le « low-case scenario » fait état d’un pourcentage de 60 %. 

La réalisation de cet objectif devra toutefois passer par un investissement massif estimé à Rs 59 milliards par les autorités responsables du dossier énergétique. Divers projets inédits dans le secteur des énergies renouvelables ont également été identifiés dans cette nouvelle feuille de route. Parmi : des projets marins mais essentiellement des projets hybrides qui allieront solaire et éolien.  Khalil Elahee, chargé de cours à l’université de Maurice (UoM), accueille cette mesure. « C’est une décision nécessaire car il existe trop de ‘bottlenecks’ dans ce secteur. Parmi les projets prioritaires, il y a les centrales hybrides qui combinent le stockage de la biomasse avec les photovoltaïques. Il en faudra plus de 800GWh par an en 2030 dont la plupart fournira le ‘base load’ », déclare-t-il.  S’exprimant aussi sur les investissements requis pour l’aboutissement de ces projets, Khalil Elahee lance une mise en garde. « Il faut éviter des scandales comme ceux que nous avons connus dans le passé. Il ne faut pas non plus crier au loup et ainsi forcer le gouvernement à aller vers des ‘emergency procedures’. Ou encore agir comme intermédiaire pour vendre l’idée d’une barge qui produira de l’électricité au large de Maurice avec du Liquefied Natural Gas. »

Khalil Elahee dit avoir l’impression que certains s’attendaient à l’échec de la feuille de route pour promouvoir leurs intérêts. « Nous avons raison de travailler davantage sur la maîtrise de la demande car l’objectif de 60 % de production à partir des énergies renouvelables d’ici 2030 repose sur une croissance assez faible de la demande en électricité, soit seulement environ 3 800 GWh en 2030 », explique-t-il. 

Patrick Assirvaden abonde dans son sens. « Ce comité contournera-t-il les règles régissant les appels d’offres ? », se demande-t-il. Le député du Parti travailliste n’est pas non plus impressionné par cette mesure. « Nous avons aussi vu des Fast Track Committees sous Ivan Collendavelloo, mais quel a été le résultat ? », se demande-t-il.

 

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