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Énergie verte : le SIT se méfie de ses partenaires privés

Les aventures du Sugar Investment Trust dans la production d’électricité déplaisent à certains au sein du conseil d’administration. La raison : les partenaires privés auxquels s’est associé l’organisme contrôleraient tout et ce dernier ne parviendrait pas à faire entendre sa voix.

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C’est loin d’être le grand amour entre certains membres du conseil d’administration du Sugar Investment Trust (SIT) et les partenaires privés de l’organisme. Le SIT s’est investi dans des partenariats avec les firmes privées Quadran, pour une ferme éolienne dans le Nord et Synnove, pour des fermes solaires dans l’Est. Le but du SIT : s’assurer des revenus durables. Sauf que certains membres du conseil d’administration de l’organisme sont mécontents de la relation qui existe avec ces firmes privées. Ils accusent ces dernières d’utiliser le nom du SIT pour faire avancer leur agenda.

Sous le couvert de l’anonymat, un membre du board de l’organisme explique ce qu’il décrit comme les griefs de ses pairs vis-à-vis de Quadran et de Synnove. « Ces firmes profitent de l’argent du SIT. C’est du financement gratuit pour elles. Mais en contrepartie, le SIT ne joue pas un grand rôle dans la direction de ces compagnies. Lors des réunions du conseil d’administration, nous n’arrivons jamais à faire entendre notre voix », explique cette source avant d’affirmer que Synnove et Quadran auraient le contrôle total des opérations.

En fait, pour le projet d’éolienne de Plaine-des-Roches, le SIT est actionnaire à 49 % et Aerowatt/Qaudran à 51 %. Le partage des actions est identique entre le SIT et Synnove Energy Ltd dans Synnove Solar One Ltd, la compagnie spécialement créée pour le projet de fermes photovoltaïques. Dans les deux cas, le SIT est minoritaire.

Notre source estime qu’à l’avenir, le SIT ne se lancera dans des projets que s’il est sûr « d’avoir le contrôle ». Quid des dividendes ? « On n’en a pas encore eu. Il faut attendre la fin de la première année d’activité dans les prochains mois pour voir ce que cela donne. Mais jusqu’à présent, on constate que ces sociétés ont mis le nom du SIT en avant pour obtenir les permis plus facilement. Cela s’arrête là », répond notre source.

Interrogé sur les relations entre le SIT et ses partenaires privés, Preetam Boodhun, président du conseil d’administration de l’organisme assure que tout va pour le mieux et que l’entente règne avec les deux. « Il n’y a aucun problème. Cela fonctionne très bien avec Quadran et Synnove. Nous avons commencé à produire de l’énergie à Petite-Retraite depuis janvier. La seule chose, c’est qu’on devait se lancer dans une deuxième phase. Ce n’est plus d’actualité, car nous n’avons pas les moyens pour le moment », dit-il. Le SIT vient effectivement de restructurer ses dettes avec l’émission de bonds, mais il n’est pas encore sorti de l’auberge financièrement.

Cyril Oudin, Chief Executive Officer de Quadran, tient aussi à être rassurant sur la question. « Nous n’avons aucun problème avec le SIT. Nous pensons même nous lancer dans d’autres projets », indique-t-il. Idem pour Fred Sisson, CEO et membre du conseil d’administration de Synnove. « Nous sommes dans les temps pour le paiement des dividendes. Les conditions de notre partenariat avec le SIT sont définies dans notre contrat et nous nous en acquittons. Notre relation avec le SIT a toujours été bonne », soutient-il.

 

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