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Énergie : baisse de 25 % de la taxe carbone pour les frigos et lave-vaisselle performants

Il est toujours recommandé d’opter pour un appareil à haute efficience énergétique.

Pour encourager l’importation d’appareils électroménagers ayant une meilleure efficience énergétique, le label énergétique a été revu pour être selon les normes européennes pour des appareils énergivores, notamment les réfrigérateurs et les lave-vaisselle. Une réduction de la taxe carbone à hauteur de 25 % est prévue pour ceux qui consomment moins d’énergie. 

Une taxe carbone de 25 % est à ce jour imposée sur les appareils électroménagers qui consomment beaucoup d’énergie. Les autorités ont pris la décision d’encourager la mise sur le marché d’appareils avec une meilleure efficience énergétique. Dans cette optique, de nouveaux règlements par rapport à la taxe imposée ainsi que sur les droits de douane sur les produits importés seront en vigueur dès le 1er septembre prochain. 

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D’ailleurs, le Conseil des ministres, qui s’est réuni la semaine dernière, a pris note que les lave-vaisselle et les réfrigérateurs seront enlevés de la liste des produits frappés par les 25 % de taxe de carbone. Toutefois, ces appareils devront avoir une bonne performance énergétique. Au cas contraire, les importateurs devront payer la taxe de 25 % sur ceux qui sont inefficients énergétiquement, car le prélèvement n’est applicable que sur un nouveau seuil du label énergétique. 

2,08 kWh par habitant au quotidien 

Selon l’Energy Observatory Report 2020, la consommation électrique journalière moyenne est de 2,08 kWh par habitant. Ce qui représente une augmentation de 1 % par rapport à 2019.

Cependant, pour permettre une mise en œuvre en douceur, les réfrigérateurs et les lave-vaisselle en entrepôt sous douane au plus tard le 31 août 2022 pourront être écoulés « on either the new or the previously applicable threshold Energy Efficiency Index depending on their MS certification ». Par ailleurs, les machines à laver ont été enlevées de la liste des produits taxables. 

Oomeshwar Sewtohul, Acting Director de l’Energy Efficiency Management Office, explique qu’en 2014, il y a eu des amendements pour imposer un seuil d’efficience énergétique sur certains appareils électroménagers. Un comité d’experts avait travaillé dessus. « En 2017, le seuil a été revu pour être en ligne avec les normes européennes. L’Europe a revu les normes en 2019 et sont applicables depuis le 1er mars 2021. On doit donc suivre les pas de l’Europe en matière d’efficience énergétique. L’importation des appareils doit se faire selon certaines exigences. En Europe, on a atteint les 3 A Plus », indique-t-il. 

Il précise que les choses continuent à bouger en matière d’efficience énergétique. Oomeshwar Sewtohul ajoute qu’à Maurice, une taxe carbone de 25 % est applicable sur les réfrigérateurs, les climatiseurs et les machines à laver, entre autres. « Les amendements concernent une levée de la taxe sur les réfrigérateurs et les lave-vaisselle qui ont une meilleure performance. À partir du 1er septembre, si les appareils concernés ne respectent pas le seuil imposé, la taxe de 25 % sera toujours applicable », précise l’Acting Director de l’Energy Efficiency Management Office, qui souligne qu’une période moratoire a été donnée pour écouler les produits qui ne sont pas aux normes. 

Oomeshwar Sewtohul affirme que son bureau compte prochainement venir avec une campagne de sensibilisation sur le label énergétique qui, selon lui, fournit des renseignements utiles concernant la consommation d’énergie d’un appareil. « Plus un appareil est écoénergétique, le moins d’énergie il consomme. Il est toujours recommandé d’opter pour un appareil à haute efficience énergétique », conseille-t-il. 
Qu’en est-il du coût ? Il répond que lorsqu’on achète de nouveaux appareils, il faut prendre en compte le label énergétique. « Certes, un appareil performant énergétiquement va coûter un peu plus cher que celui qui l’est moins. Toutefois, il vous fera économiser de l’argent en réduisant vos frais d’électricité sur le long terme », lance-t-il.

Gain d’efficience énergétique de 10 % d’ici 2030

Selon l’Energy Efficiency Management Office, Maurice dépend principalement de l'importation de combustibles fossiles pour ses besoins énergétiques, ce qui contribue dans une large mesure aux émissions de gaz à effet de serre. L'urgence est de faire face aux effets néfastes du changement climatique par des mesures d'atténuation à travers des stratégies rentables pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. La conservation de l'énergie et l'efficacité énergétique jouent un rôle central dans la lutte contre le changement climatique. Maurice s'est, dans ses contributions déterminées au niveau national, soumises au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030 et à réaliser, entre autres, des gains d'efficacité énergétique de 10 % d'ici la même période horizon.

Dr Khalil Elahee, expert en matière d’énergie : « On peut économiser environ 20 % sur la facture d’électricité »

Qu’est-ce l’Energy Efficiency Index (EEI)?
Ce concept est complémentaire avec l'utilisation des labels comme A+, A, B, C, etc. Il nous renvoie à la consommation annuelle en fonction d'une consommation qui serait standard pour un modèle. Cela prend en compte la difficulté technique d'atteindre une certaine efficacité. Le problème avec ce système est que les modèles avec une EEI plus élevée ne sont pas plus chers parce qu'ils sont plus efficients, mais souvent, c'est à cause d'autres fonctions ou extras, comme des gadgets qui relèvent de la domotique (contrôle de la performance intelligente ou smart). En général, une augmentation de 35 % de l'EEI ne donne pas toujours une meilleure efficience de 35 %, souvent seulement de 25 %. Ce n’est pas si mauvais, mais il faut savoir comment utiliser l'appareil.

Quels sont les avantages d’avoir des équipements électroménagers efficients ?
D'abord, on peut économiser environ 20% sur la facture d’électricité pour un réfrigérateur, par exemple, en optant pour un modèle plus efficace dans la plupart des cas. Il faut aussi y voir moins d'impact sur l'environnement et la santé. C’est aussi moins d'entretien normalement, moins de bruit. En sus, généralement, cela contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour le pays, c'est moins de dépendance sur les énergies fossiles importées qui coûtent de plus en plus cher.

Quel impact sur la consommation ?
Il faut noter qu'il est essentiel d'éduquer les consommateurs. Par exemple, les EEI favorisent les grands modèles par rapport au volume ou encore les modèles les plus sophistiqués. Le consommateur est trop souvent influencé par les 'extra features', ce qui rend la question d'efficience secondaire. La consommation est une question de goût, de choix, de sobriété même. Cherche-t-on à se faire plaisir ou à imiter la voisine?  Peu de gens veulent aller vers un mode de vie plus simple, plus frugal. À quoi bon avoir un réfrigérateur plus efficace quand il est trois fois plus grand et on l'utilise inefficacement, par exemple. 

Faut-il plus d’incitation pour que les gens se tournent vers des appareils plus efficients ?
Si, mais il faut savoir qui mérite les incitations ou subventions ! Une étude européenne montre que : si le label doit apporter de la transparence aux consommateurs, il doit traiter toutes les technologies, formes et autres exactement de la même manière. Pour les appareils froids : quantité (=volume) et degré (température comp.) de « froid ». Il est à faire ressortir que selon les ‘regulations’, les machines à laver ne sont plus soumises à un ‘duty’ additionnel si elles sont énergivores. À qui profite cette mesure pour le moins incohérente, sinon contradictoire ?

 

 

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