La 40e émission de « En toute confidence », sur Radio Plus, le mercredi 26 avril, était consacrée à la maltraitance des enfants. Un sujet débattu par Virginie Bissessur, psychologue et Dean Runghen, travailleur social.
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Un enfant a besoin d’amour et d’affection. C’est le devoir même de chaque parent. Toutefois, le nombre de cas de maltraitance envers les enfants ne cesse d’augmenter. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. « Depuis le début de l’année, 464 cas de maltraitance envers les enfants ont été enregistrés au ministère de l’Égalité des genres », explique Stépanie Cerdor, l’animatrice. Pour les invités sur le plateau, il y a bien plus de cas qui sont passés sous silence.
Il n’y a pas que la maltraitance physique, insistent-ils. La première partie de l’émission a été consacrée aux diverses formes de maltraitance sur les enfants. « La maltraitance physique est visible. Le corps de l’enfant est marqué. On retrouve même des traces de blessures dans les os quand le cas est très grave ou fatal. L’enfant aussi est marqué psychologiquement. Il ne se comporte pas de la même façon que les autres. Il se renfermera sur lui-même, et surtout évitera de se déshabiller devant les autres », explique Virginie Bissessur, psychologue.
Parmi les autres formes de maltraitance, on retrouve la violence sexuelle. « Là, c’est une violence particulièrement sordide. Il n’y a pas de signe visible, mais des blessures internes », ajoute-t-elle. La violence psychologique est l’autre aspect de la maltraitance qui traumatise l’enfant. « L’enfant est alors humilié par le parent et rabaissé à la moindre occasion. En public, l’enfant sera réservé. Les gens penseront qu’il est timide, mais au fond, c’est un enfant marqué par une pression psychologique », ajoute-t-elle.
Quelles conséquences sur leur avenir ? « Tous les enfants maltraités ne deviennent pas violents en grandissant », explique Virginie Bissessur. « Il faut les comprendre et une prise en charge est essentielle. » Pour Dean Runghen, travailleur social, l’accompagnement de ces enfants est vital par la suite. « On doit les aider à se reconstruire une identité. Je travaille avec les enfants de rue, et souvent, ces enfants sont abandonnés par leurs parents. Ils ne reçoivent pas l’amour et l’affection qu’ils méritent et remplacent ces sentiments par de la violence. Il nous faut alors leur montrer qu’on les aime et qu’on est là pour eux », indique le travailleur social.
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