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En roue libre avec Aurélie Halbwachs-Lincoln : «Le sport aide les gens à sortir de la misère»

Une balade à Gros-Bois dans le sud du pays nous a permis de rencontrer Aurélie Halbwachs-Lincoln, la double championne d’Afrique.

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Aurélie Halbwachs-Lincoln, championne cycliste, est une femme simple. Elle nous a accueillis avec le sourire et nous a invités à prendre un jus. Nous avions discuté de sa passion et elle nous a raconté avec moult détails les débuts de sa fabuleuse aventure.

Social

D’emblée elle nous parle de son engagement social et comment elle encourage les gens à faire du vélo. Tout d’abord, il faut les structures adéquates et le matériel nécessaire. « Le sport c’est aussi une façon de faire sortir les gens de la misère. Il faut une structure pour encadrer des gens talentueux qui peuvent devenir des champions de demain », dit-elle.

«Mon prochain objectif c’est le championnat d’Afrique de VTT qui se tiendra chez nous en mai»

Elle est prête à donner un coup de main, mais il faut que les infrastructures soient en place pour démarrer. Elle est consciente qu’un vélodrome coûte une fortune. Selon elle, une grande piste ferait l’affaire et attirerait plus de personnes à pratiquer le vélo.

À Moka, le travail a commencé au sein de Moka Rangers et l’aspect social est pris en considération pour aider les jeunes à se tourner vers le sport pour les empêcher d’aller vers la délinquance.

Politique

Même si elle suit l’actualité locale, elle préfère rester loin de la politique. Elle dit n’avoir confiance en personne, car tout le monde pratique la politique de l’autruche. « La politique m’agace et me rend malade... Je pratique un sport et cela m’aide à ne pas penser à la politique », dit-elle avec le sourire.

Mais elle écoute parfois les émissions à la radio quand elle est sur la route pour les compétitions et les entraînements. Même si son emploi du temps est chargé, elle trouve du temps pour son époux Yannick et sa fille Lana. Elle nous dit que la famille est un pilier pour elle. Elle dit avoir beaucoup de chance d’être entourée d’une famille.

Cuisine

Elle aime faire la cuisine et préparer des petits fours pour son époux et sa fille. Elle prépare elle-même le pain à la maison et du yaourt pour sa fille. Elle aurait aimé avoir plus de temps pour faire la cuisine et préparer des biscuits. Elle révèle que c’est son époux Yannick qui a la tâche de préparer le repas.

«J’aime ce mode de vie et j’aime aller au-delà de mes limites. Ma fille Lana c’est mon équilibre»

Côté loisirs, elle aime se retrouver dans la nature à faire du VTT et être en montagne à admirer la nature. Elle aime aussi se retrouver dans l’eau, entourée de sa famille. Elle aime les choses simples et elle lit beaucoup. Quand elle est en voyage, elle en profite pour dévorer des bouquins. Ses préférences sont les autobiographies, les romans et la science sport.
Médailles d’or Stratosphérique. C’est le mot qu’on peut utiliser pour décrire le triomphe d’Aurélie Halbwachs-Lincoln qui a remporté deux médailles d’or en Égypte au nez des Sud-Africaines et des Érythréennes.

Elle se souvient de ce moment d’extase, quand elle avait franchi la ligne d’arrivée en vainqueur. La course contre la montre c’est un effort personnel par rapport à la course en ligne de Kimberley Lecourt sortie deuxième.

Elle dit avoir pensé alors à son époux, à sa fille, à ses parents et à ses collègues de travail. « Ce fut magique, car sans la présence de mon entraîneur personnel Bertrand Carabin, j’ai remporté la compétition qui était de haut niveau. Mon prochain objectif c’est le championnat d’Afrique de VTT qui se tiendra à Maurice en mai », dit-elle.

Elle lance un appel aux autorités concernées pour que son entraîneur soit à ses côtés. Enfin, elle dit avoir plusieurs projets et idées qu’elle voudrait voir se matérialiser pour aider au développement du sport.

Elle remercie son époux Yannick, son père Benoît, sa mère Juliette, son frère Fabien de même que ses beaux-parents et ses collègues de la compagnie Synergie qui l’ont aidée à se surpasser. Un mot spécial aussi pour son sponsor qui la soutient et à ses amies de Moka Rangers.

La championne de la petite reine ne compte pas raccrocher de sitôt. « J’aime ce mode de vie et j’aime aller au-delà de mes limites. Ma fille Lana c’est mon équilibre », assure-t-elle. La difficulté ne lui fait pas peur.

Une famille sportive

Née à Curepipe au sein d’une famille sportive, Aurélie Halbwachs-Lincoln a connu une enfance heureuse, en compagnie de son frère Fabien. Ils ont étudié au Lycée Labourdonnais. Son père Benoît Halbwachs de même que son grand-père Jean Halbwachs étaient des sportifs de haut niveau. Un mois après son baccalauréat, elle s’envole pour la France pour être admise à l’université Paul Sabatier à Toulouse pour des études en «Sports Management». En 2007, elle retourne à Maurice et passe du temps à vélo. En 2000, c’est son père qui l’invite à venir se joindre à lui pour des sorties à vélo. Auparavant, au collège elle avait participé aux intercollèges (athlétisme) et avait fait de la natation. Pendant ses études en France, elle a fait de la compétition pour garder la forme. En France, elle rejoint la sélection régionale avec l’objectif de faire partie de l’équipe de France de cyclisme. En 2003 et 2004, elle est championne de Maurice. À partir de 2006 elle rejoint la sélection nationale de Maurice pour participer au championnat d’Afrique. En 2007, elle participe au championnat du monde, en 2008 et en 2012 aux jeux Olympiques. En 2010 et en 2014 aux jeux du Commonwealth. Pour elle, ce fut toujours une fierté de représenter le pays et de faire flotter le quadricolore. En 2015, elle fonde une famille et prend un repos sabbatique. En septembre 2015, elle donna naissance à une ravissante fille : Lana.

 

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