Il n’ira pas de l’avant avec son projet de casino à l’hôtel Manisa, à Flic-en-Flac. Motif : certaines exigences de la GRA et du Conseil de district de Rivière-Noire. Bissoon Mungroo, homme d’affaires dit proche du pouvoir, soutient « ne pas être en mesure de payer la taxe indirecte et le permis ».
Bissoon Mungroo est catégorique. Il n’y aura pas de casino à l’étage du Manisa Hotel, à Flic-en-Flac. Ce sont les contraintes financières et les exigences des autorités, dont la Gambling Regulatory Authority (GRA) et le Conseil de district de Rivière-Noire qui ont poussé l’homme d’affaires proche du gouvernement à abandonner ce projet.
« C’est décidé. Je ne vais pas ouvrir ce casino. Les investissements sont énormes. Je ne suis pas en mesure de trouver le financement pour la taxe indirecte et le permis qui coûte dans les Rs 500 000. En sus, il faut des millions pour les machines et autres équipements requis pour opérer un casino. Qui plus est, selon la nouvelle loi pour les casinos d’hôtels, seuls les touristes ont le droit d’y jouer. Comment rentabiliser de tels investissements dans ce contexte ? Voilà pourquoi j’ai abandonné le projet. Je ne compte pas ouvrir de casino ni à Flic-en-Flac, ni ailleurs », dit Bissoon Mungroo dans une déclaration au Défi Quotidien.
Il y a deux ans, Bissoon Mungroo, considéré comme étant un proche de sir Anerood Jugnauth, avait fait une demande pour opérer un casino à l’étage du Manisa Hotel, à Flic-en-Flac. Selon des renseignements, le dossier n’aurait pas été soumis au Conseil de district de Rivière-Noire pour être validé. L’un des aspects primaires que le Conseil allait vérifier, explique un cadre de cette collectivité locale, est l’aménagement d’un parking pouvant accueillir au moins 25 voitures. « Au Conseil de district de Rivière-Noire, nous sommes très à cheval concernant l’octroi de tels permis. Si le demandeur ne se soumet pas à nos exigences, son dossier ne sera pas pris en considération. Le même principe allait être appliqué dans le cas de Bissoon Mungroo. Nous ne voulons surtout pas nous retrouver au centre d’une polémique à cause d’un contrat », fait ressortir un conseiller.
Sollicité au téléphone, Steve Magdeleine, le président du Conseil de district de Rivière-Noire, a confirmé que le dossier de Bissoon Mungroo n’est pas parvenu au niveau du Conseil. « Aucune demande pour la construction d’un casino n’a été faite au Conseil de district de Rivière-Noire, à ce jour », a-t-il précisé.
Contactée la State Investment Corporation (SIC) explique : « La SIC opère déjà quatre casinos à travers le pays (Curepipe, au Domaine les Pailles, Port-Louis, et Grand-Baie). Le casino de Bissoon Mungroo n’a ou n’aurait aucun lien avec l’organisme ».
Dans sa déclaration, Bissoon Mungroo ajoute qu’il préfère « abandonner ce projet mort-né » pour se consacrer à d’autres activités « plus rentables ». Comme par exemple la location de l’espace pour des divertissements.
À la question de savoir pourquoi il n’a pas sollicité ses contacts pour faire bouger les choses, il répond : « Il n’y a aucune connexion politique qui tienne. Les autorités, notamment la GRA et le ministère du Tourisme, ont un cahier des charges à respecter avant d’octroyer une licence de casino. Cela s’applique à tout le monde », conclut Bissoon Mungroo.
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