En pleine journée : un chauffeur de taxi victime d'un vol avec violence 

Le jeudi 11 avril 2024, peu après 14h00, un cas de vol avec violence a été signalé au poste de police d’Abercrombie. La victime est un homme de 43 ans, résidant à Port-Louis et travaillant comme chauffeur de taxi. Ce jour-là, vers 13h00, alors qu'il était dans sa voiture, une Toyota blanche garée le long de l'autoroute près de Shibani Finance, à Port-Louis, un homme s'est approché de lui. 

La demande paraissait ordinaire : être conduit à Terre-Rouge moyennant une somme de 400 roupies. Sans se douter du danger qui se profilait, le chauffeur a accepté la course dans l'espoir de gagner sa vie, mais il a failli y perdre bien plus. 

L'individu, après s'être installé sur le siège passager, a commencé à converser avec le chauffeur, leurrant ce dernier en se faisant passer pour un client ordinaire. Mais le ton a rapidement changé. Dans une série de vidéos circulant sur les réseaux sociaux, on peut voir le malfrat passer de la conversation à l'intimidation. Les menaces ont fusé, accompagnées d'un couteau sorti de son sac. Les paroles agressives se sont transformées en actes violents. 

Malgré les supplices du quadragénaire, marié et père de famille, l'agresseur a procédé au vol sous la menace de son arme, emportant avec lui la somme de 4 000 roupies. Avec 12 ans d'expérience en tant que chauffeur de taxi à Port-Louis, ce dernier exprime son profond sentiment d'insécurité. 

Confronté à l'impossibilité légale de garder une arme, même un simple gourdin, pour se défendre, il se sent en danger au quotidien dans son travail. « Je suis constamment angoissé par ce qui pourrait arriver », confie-t-il. Il reconnaît qu’il aurait pu perdre la vie lors de cet incident. 

La question de la distinction entre un client honnête et un voleur reste pour lui sans réponse. « Comment peut-on distinguer un client d’un voleur ? », s'interroge-t-il avec désarroi. Le chauffeur de taxi appelle à une action urgente des autorités pour garantir la sécurité de sa profession. Il espère que les pouvoirs en place trouveront une solution, qu'il s'agisse d'accorder aux chauffeurs de taxi le droit de se défendre ou de mettre en place d'autres mesures de sécurité efficaces. Il refuse de rester les bras croisés face à la menace persistante qui pèse sur lui et ses collègues. 

« Ce qui m'est arrivé pourrait arriver à n'importe quel autre chauffeur de taxi », conclut-il. L'affaire a été transmise à la CID de Port-Louis Nord pour enquête, dans l'espoir de retrouver l'agresseur présumé. Les officiers de la DCIU, de la CID, ainsi que d'autres unités, sont mobilisés pour retracer le suspect.