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En phase terminale de cancer - Maryline, 51 ans : «Tout ce que je demande, c’est un peu d’humanité»

La maladie n’est pas seulement une souffrance physique, c’est aussi un chemin d’épreuves mentales et émotionnelles que peu parviennent à comprendre. 

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Depuis 2020, Maryline Shirley Hack, 51 ans, une habitante de Terre-Rouge et mère de trois enfants, vit un cauchemar quotidiennement. Ce qui a commencé par un diagnostic de cancer du sein a progressivement évolué en une bataille sans fin contre un cancer métastasé aux os à ce jour. Un combat pour survivre malgré la douleur, les complications médicales et une indifférence poignante du système de santé. 

Diagnostiquée il y a quatre ans, Maryline a subi une opération et a courageusement enduré les séances de chimiothérapies au New Cancer Centre de Phoenix. La maladie, cependant, ne s’est pas arrêtée là. Alors que son corps continuait de lutter, le cancer s’est propagé, attaquant ses os, la rendant encore plus vulnérable et fragilisée.

Aujourd’hui, elle fait face à un cancer en phase terminale, stade 4. Mais son plus grand combat, ironiquement, ne se déroule pas seulement contre la maladie, mais contre un système de santé qui semble l’avoir abandonnée.

Un parcours médical semé d’embûches

Maryline a été dirigée vers l’hôpital SSR du Nord pour la suite de ses traitements. Cependant, ce qui aurait dû être une continuation de soins vitaux s’est transformé en une chaîne de complications et d’obstacles. Au cours d’une séance de chimiothérapie, une veine de son bras gauche a été gravement brûlée, rendant tout traitement par cette voie impossible. Son bras droit, déjà affaibli par les multiples injections, ne peut pas être utilisé non plus. Elle souffre de douleurs intenses à chaque mouvement, chaque geste devenant une épreuve de plus.
« Je ne sais plus vers qui me tourner », confie-t-elle, la voix tremblante, la fatigue et la douleur transparaissant dans chaque mot.

En août 2024, après avoir été informée par ses médecins qu’elle devait subir la pose d’un Port-à-Cath, un dispositif indispensable pour poursuivre la chimiothérapie, elle a été dirigée vers l’hôpital Dr A.G. Jeetoo pour consulter un spécialiste vasculaire. Mais le rendez-vous qu’elle attendait avec tant d’espoir n’est jamais venu, car elle a été informée que le spécialiste était en congé. Aujourd’hui encore, elle attend dans l’incertitude. On lui a ensuite conseillé de se tourner vers l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, pour voir un autre spécialiste. Cette chaîne de réorientations, de contretemps, d’attentes interminables et de souffrances perpétuelles pèse lourdement sur son esprit et sur son corps.

Une souffrance amplifiée par l’indifférence

Sa dernière séance de chimiothérapie remonte au 13 juin 2024, date à laquelle elle a perdu toute possibilité de traitement en raison de la détérioration de ses veines. Depuis, elle est dans l’attente d’un nouveau scanner et de la réinstallation du Port-à-Cath. Chaque jour sans traitement est une souffrance de plus, un poids supplémentaire à porter.

Si la douleur physique est omniprésente, l’isolement et le manque de considération auxquels Maryline fait face ne sont pas moins accablants. « Personne ne semble vraiment se soucier de ma situation. Je suis épuisée, physiquement et moralement », dit-elle avec résignation. Elle déplore le manque criant de communication et de suivi de la part des services de santé. 

Cette indifférence ne se limite pas à la prise en charge médicale. En effet, Maryline se bat aussi pour survivre financièrement. Sans avertissement, sa pension d’invalidité a été coupée, la laissant dans une précarité extrême. Chaque jour, elle doit jongler entre la gestion de ses douleurs physiques et la lutte pour subvenir aux besoins de sa famille. Mère de trois enfants et épouse, elle continue de se battre pour sa famille, malgré l’épuisement total qui l’accable.

« Je ne demande pas grand-chose. Je veux juste des soins appropriés et un peu de dignité dans mes derniers moments. Je suis à bout de force », explique Maryline, les larmes aux yeux.

Pour une mère, il n’y a rien de plus déchirant que de sentir qu’elle ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille. Maryline se bat non seulement pour sa propre vie, mais aussi pour celle de ses enfants, qu’elle souhaite voir grandir. Son mari tente de l’aider comme il le peut, mais ils sont désormais pris dans une spirale de difficultés financières insurmontables, aggravées par son état de santé qui empire de jour en jour.

Un appel désespéré

À travers l’histoire de Maryline, c’est un cri d’alarme que nous lançons. Elle ne recherche pas de faveur spéciale. Elle ne demande que ce à quoi chaque citoyen devrait avoir droit : des soins appropriés, un suivi rigoureux et une prise en charge respectueuse de sa situation. Cette attente, ce silence, ce manque de compassion ne sont pas acceptables dans un pays qui prône des valeurs de solidarité et d’humanité.

Aujourd’hui, Maryline attend un nouveau scan, la pose d’un autre Port-à-Cath, et surtout une prise en charge sérieuse de son cas. « Je veux juste une chance d’avoir un peu de répit. Je ne peux plus supporter cette douleur, je suis fatiguée. Tout ce que je demande, c’est un peu d’humanité », dit-elle.

 Voir vidéo sur www.defimedia.info

Le Port-à-Cath permet d’administrer les produits de la chimiothérapie sans abîmer les veines

Le Port-à-Cath (PAC) est un dispositif médical implanté sous la peau, composé d’une petite chambre reliée à un cathéter. Il est utilisé pour administrer des traitements intraveineux à long terme, comme la chimiothérapie, sans avoir à effectuer des injections fréquentes. Le cathéter est connecté à une grande veine, ce qui permet un accès direct et régulier au système sanguin. Ce dispositif améliore le confort des patients ayant besoin de traitements prolongés, tout en réduisant le risque d’infections et de complications liées aux perfusions répétées.

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