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En marge des Élections générales : tiraillements au sein de l’alliance gouvernementale

Le MSM devra prochainement trancher sur plusieurs points.

Le MSM et ses alliés rencontreraient des difficultés dans diverses circonscriptions. Et les négociations en cours avec le PMSD pour une alliance compliquent davantage la situation, mettant certains alliés et proches du pouvoir dans une position de plus en plus délicate.

Cacophonie des potentiels candidats au n°7

La situation dans la circonscription n°7 (Piton/Rivière-du-Rempart) est des plus confuses, surtout avec la quasi-certitude que l’Attorney General et ministre des Affaires étrangères, Maneesh Gobin, et son colistier, Rajanah Dhaliah, seront privés de ticket aux prochaines législatives. 

Jeudi, dans l’enceinte du Bel-Air SSS, les proches et agents du MSM ont surtout évoqué la cacophonie régnant à Piton/Rivière-du-Rempart. « Dan sirkonskripsion n°7 ena 12 kandida pe fer kanpagn », s’est plaint un agent. 

Selon diverses sources, un ticket a été promis à plusieurs potentiels candidats dans cette circonscription. Ces derniers, déployant d’importants moyens pour se faire remarquer par les électeurs, se retrouvent souvent en confrontation avec d’autres aspirants, entraînant des conflits de plus en plus ingérables pour le MSM.

MSM-PMSD : un retour défavorable pour le tandem Ganoo-Diolle

Les négociations en cours entre le PMSD et le MSM pourraient s’avérer défavorables pour le ministre du Transport, Alan Ganoo, et sa protégée, la députée Tania Diolle. Un éventuel retour du PMSD aux côtés du MSM impliquerait des permutations et des sacrifices. 

Au MSM, ils sont nombreux à affirmer qu’au n°14 (Savanne/Rivière-Noire), Alan Ganoo est de plus en plus contesté par les membres du parti. Ils déplorent sa propension à faire cavalier seul au détriment de ses colistiers Sandra Mayotte et Prakash Ramchurrun. 

Le Sun Trust a été alerté à plusieurs reprises de cette situation, mais la direction du MSM a jusqu’ici prôné l’apaisement. Cependant, la donne pourrait changer avec le PMSD dans l’équation. Les Bleus, qui lorgnent le n°14 et le n°18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes), pourraient obliger le MSM à sacrifier le tandem Ganoo-Diolle.

Cette hypothèse ne fait cependant pas l’unanimité au sein du MSM, certains estimant qu’il serait préférable de conserver Alan Ganoo au n°14 en raison de son poids politique. En revanche, le MSM serait plus enclin à opérer un remaniement au n°18, ce qui confronterait alors Tania Diolle à deux situations : être privée de ticket ou être priée de migrer dans une autre circonscription. Un scénario qui ne semble guère séduire ses proches collaborateurs, totalement opposés à un tel déplacement, compte tenu du travail accompli par Tania Diolle dans cette circonscription. 

Cependant, avec, d’une part, la popularité du ministre Kavy Ramano dans cette circonscription, avec lequel Tania Diolle entretient des relations conflictuelles, et d’autre part, une éventuelle candidature de Xavier-Luc Duval au n°18, les dés semblent déjà jetés pour la députée.

Au n° 13, Pravind Jugnauth pris entre le ML et Alan Ganoo

Pour qui le leader du MSM, Pravind Jugnauth, va-t-il trancher entre le Muvman Liberater (ML) et Alan Ganoo ? Le ministre Alan Ganoo n’est pas seulement contesté au n°14, mais aussi au n°13, où il pousse pour que son protégé, Parwez Nunnoo, soit candidat aux élections générales. Ce dernier, déjà en campagne à Rivière-des-Anguilles/Souillac, s’affichant régulièrement aux côtés des ministres Renganaden Padayachy et Kailesh Jagutpal, exaspère grandement le ML d’Ivan Collendavelloo, qui a déjà un candidat sortant dans cette circonscription, Ismaël Rawoo.

La situation est devenue si ingérable que Pravind Jugnauth a été personnellement alerté, et un appel a été lancé pour qu’il tranche en faveur du ML. Cependant, après analyse, la direction du MSM semble davantage favorable à Parwez Nunnoo. Reste à voir si le ML sera prêt à digérer cette décision, ce qui serait perçu comme un énième revers pour le parti d’Ivan Collendavelloo.

Alliance MSM-PMSD : quelles concessions pour Pravind Jugnauth ?

Les négociations avec le PMSD en vue de sceller une alliance impliquent des conditions. Reste à voir à quel point Pravind Jugnauth serait prêt à faire des concessions pour accommoder les Bleus. Du côté du PMSD, il se chuchote que le départ de Sooroojdev Phokeer du poste de Speaker après les élections générales est l’une des premières conditions. Le retour du Mauritius Turf Club au Champ de Mars, ainsi que le remplacement de Navin Beekarry à la tête de la Financial Crimes Commission (FCC), et un dégel des relations entre le gouvernement et le Directeur des poursuites publiques (DPP) sont également des conditions mises en avant. 

Si des efforts ont déjà commencé au niveau du gouvernement pour préparer le retour du MTC au Champ de Mars, en revanche, concernant Navin Beekarry, la situation est plus complexe, car ce dernier continue de jouir de la confiance inébranlable du gouvernement.

 

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