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En marge des Assises de l’Éducation en 2025 : des partenaires du primaire dessinent l’école de demain

Rencontre des partenaires de l’Éducation, le lundi 9 décembre, dans le cadre des Assises de l’Éducation qui se tiendront au mois d’avril 2025.

En lien avec les Assises de l’Éducation, un forum s’est tenu, lundi 8 décembre, à l’Auditorium Paul Octave Wiéhé à Réduit. Les partenaires du primaire ont pris la parole tour à tour.

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«Un modèle éducatif à visage humain ». C’est la thématique retenue lors de la rencontre avec les partenaires de l’éducation lundi dernier à Réduit. À cette occasion, le ministre de l’Éducation, le Dr Mahend Gungapersad, a encouragé les enseignants et les chefs d’établissement à adopter une approche bienveillante envers les élèves. Abordant les défis plus larges du système éducatif, le Dr Gungapersad a mis l’accent sur la nécessité de s’attaquer à des problématiques. Parmi, le harcèlement, l’utilisation abusive des technologies de l’information et de la communicaiton, la violence et l’indiscipline.

Propositions des maîtres d’école

Les maîtres d’école soulignent plusieurs points pour améliorer le fonctionnement des établissements et le bien-être des écoliers.

 Mini-gymnase dans des écoles 

 Les objectifs fixés dans le cadre de l’éducation physique au primaire ne sont pas atteints, déplore le ministre. À la lumière de ce qui a été démontré par les instituteurs de ce secteur, Mahend Gungapersad a annoncé qu’une série de mesures sera prise dans l’intérêt des enfants. Il a également soutenu que le personnel de cette section sera utilisé à bon escient. De leur côté, les maîtres d’école ont proposé :

  • Création d’une structure dédiée pour les composantes de l’éducation physique et l’organisation de compétitions inter-écoles primaires. 
  • Que toutes les écoles soient équipées d’un mini-gymnase pour encourager la pratique sportive dès le plus jeune âge.

Implication des parents

  • Implication parentale : mettre en place des ateliers ou des ressources médiatiques pour éduquer les parents sur l’importance de promouvoir des comportements positifs et des résolutions non violentes à la maison.
  • Affectation de deux Deputy Head Masters (DHM) dans chaque école. L’objectif est de décharger les directeurs pour qu’ils se concentrent sur les élèves à besoins spécifiques et assurent une gestion efficace des remplacements, y compris dans les écoles « one-stream ».

Harcèlement : mise en place d’un mécanisme pour dénoncer 

  • Sécurité des écoles : installation de caméras de surveillance.
  • Enseignement des « Life Skills » dès le Grade 1, assuré par des spécialistes. 
  • Mise en place d’un système anonyme pour signaler les cas de harcèlement sans crainte de représailles.
  • Création de conseils d’élèves et désignation de capitaines de classe pour renforcer la responsabilité et la participation des élèves. 
  • Suivi régulier des écoles de la Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP) par des responsables du ministère pour identifier les difficultés liées à l’environnement local.
  • Formation continue pour aider les enseignants à gérer les comportements perturbateurs et reconnaître les traumatismes. 
  • Formation spécifique pour les classes de redoublants. 
  • Réintroduction de l’enseignement par matière.
  • Recrutement des meilleurs candidats, avec une formation adaptée aux éducateurs sans base en sciences. 
  • Évaluation pratique de la gestion de classe, indispensable pour garantir un environnement d’apprentissage efficace. 
  • Recrutement d’éducateurs pour les matières « non core » afin de développer les diverses compétences des élèves. 
  • Délimitation des zones spécifiques pour les récréations. 
  • Mettre en place des règles basées sur le respect, l’honnêteté et la responsabilité, appliqués de manière cohérente. 
  • Valoriser les bons comportements avec des félicitations ou des récompenses. 

Discipline Master

  • De désigner un « discipline master » dans chaque école primaire.
  • D’organiser des cours l’après-midi pour les enfants et les parents à problèmes, animés par des travailleurs sociaux et des ONG.
  • D’intégrer, par exemple, le jardinage comme module pratique pour occuper les élèves indisciplinés. 
  • D’envisager des partenariats avec des institutions comme la Brigade de la Famille pour organiser régulièrement des séminaires sur la sécurité et le respect de l’autorité.

Urdu et Arabe : le pénurie de professeurs inquiète 

Les Government Urdu Teachers’ Union et Arabic Teachers’ Union ont exprimé leurs préoccupations concernant les difficultés des élèves à réussir leurs examens dans les disciplines de l’urdu et de l’arabe. Celles-ci sont liées à plusieurs facteurs, dont le manque de ressources et la pénurie d’enseignants qualifiés. 

Voici leurs propositions :

  • Réduire la longueur des passages en langue et de choisir des textes plus adaptés au niveau des élèves.
  • Revoir le contenu des manuels scolaires qui ne correspondent pas toujours aux réalités pédagogiques et aux besoins des élèves.
  •  Une mise à jour des contenus des manuels permettrait de mieux soutenir les élèves dans leur apprentissage des langues orientales. 
  • Régler le problème de la pénurie d’enseignants qualifiés en urdu et en arabe.
  • Moderniser l’enseignement à travers l’installation de projecteurs dans les salles de classe afin d’améliorer l’interactivité des cours et faciliter l’accès à du contenu éducatif visuel. 
  • Création d’une chaîne télévisée arabe sur la MBC pour offrir aux élèves un complément éducatif en dehors de l’école.

GTU veut régler les questions en suspens

Le président de la Government Teachers’ Union (GTU), Vishal Baujeet, souhaite qu’il y ait d’autres rencontres de ce genre. « La GTU a demandé au ministre d’organiser des réunions spéciales pour avoir des discussions éclairées sur les questions en suspens. Celles-ci concernent le cadre superviseur de Kreol Morisien, les Support Teachers, le cours de B.Ed. (Bachelor in Education), parmi d’autres. La GTU donnera son soutien aux réformes dans l’intérêt des enfants et le bien-être des enseignants », a-t-il indiqué. 

Pour sa part, l’ex-président de la GTU, Vinod Seegum, salue l’initiative du ministre de l’Éducation d’écouter les doléances et la vision qu’ont les partenaires pour le sujet. Défendant la cause des instituteurs, il affirme qu’il veille à ce qu’ils puissent tenir leur classe dans de bonnes conditions. Parlant du Bachelor in Education, il souligne que jusqu’à présent, il y a déjà trois promotions et une quatrième en cours. « Nous devons savoir ce qui est réservé aux instituteurs qui ont une licence. Je me suis battu pour cela. »

PSAC

Les maîtres d’école s’inquiètent de la proposition du ministre de l’Éducation de permettre aux élèves ayant échoué le PSAC de redoubler. Ils craignent des problèmes disciplinaires. Dans cette optique, ils recommandent d’adapter le mobilier scolaire et de former les instituteurs à gérer l’agressivité. 

 

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