Bruneau Laurette demande à la Cour suprême d’empêcher le constable Rakesh Unmar d’obtenir une nouvelle carte SIM avec le même numéro que celui de la carte saisie par l’Icac. L’activiste craint qu’il n’efface des preuves liées à son arrestation en novembre 2022. La juge a convoqué toutes les parties prenantes pour des explications ce mercredi.
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Bruneau Laurette a déposé une demande d’injonction à la Cour suprême, réclamant qu’un ordre intérimaire soit émis pour empêcher le constable Rakesh Unmar d’obtenir une nouvelle carte SIM portant le même numéro correspondant à celle saisie par l’Independent Commission against Corruption (Icac). L’affaire est liée à son arrestation le 4 novembre 2022. Il craint que le policier n’utilise ce numéro pour effacer des informations à distance.
La motion a été présentée devant la juge Sulakshna Beekarry-Sunnassee le 29 septembre 2023. Elle a toutefois décidé de ne pas émettre l’ordre d’injonction immédiatement. Mais elle a convoqué toutes les parties prenantes à comparaître devant elle le mercredi 4 octobre 2023 pour fournir des explications. Cela inclut Bruneau Laurette, Rakesh Unmar ainsi que les codéfendeurs, c’est-à-dire l’Icac, le Directeur des poursuites publiques, Mauritius Telecom, Emtel Ltd et Mahanagar Telephone Mauritius Ltd.
L’activiste fait ressortir que le constable, un ancien membre de la Special Striking Team (SST), était impliqué dans son arrestation lors de la présumée saisie de drogue et d’armes à feu à son domicile à Petit-Verger, St-Pierre. Selon un affidavit rédigé par Me Ayesha Jeewa, avocate de Bruneau Laurette, le policier a été arrêté le 13 septembre 2023 après avoir été pris en flagrant délit de corruption en acceptant un pot-de-vin d’une femme sur un parking à Cascavelle. Il a été libéré sous caution. L’Icac enquête sur les téléphones portables du constable Unmar.
Bruneau Laurette soutient qu’avant d’être libéré sous caution le 27 février, le policier avait été détenu à Alcatraz. Pendant son incarcération, il aurait fait une déposition auprès de la Major Crimes Investigation Team (MCIT), demandant à cette unité de saisir et de récupérer les données de tous les officiers de la SST.
L’activiste estime que ces informations pourraient aider à confirmer sa thèse selon laquelle la drogue retrouvée dans le coffre de sa voiture aurait été intentionnellement placée. Il est persuadé qu’il y a un lien entre ces allégations et ses dénonciations concernant les activités de Jean Hubert Celerine, alias Franklin, et le fait que ce dernier aurait été en contact avec des membres de la SST.
Bruneau Laurette affirme avoir entendu des officiers de la MCIT se dire entre eux : « Bann la pa le done. » Ce qui, selon lui, sous-entend que les membres de la SST auraient refusé de remettre leurs téléphones portables à la MCIT. Il souligne dans un affidavit joint à sa demande que si le policier venait à obtenir une nouvelle carte SIM avec le même numéro, il pourrait effacer à distance toutes les informations contenues dans son téléphone.
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